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Leclub PSG : Anciens : Sechet - "Le PSG ? Une erreur de casting"

Publié le 09 Avril 2006 à 12h18 par Dario
Leclub  PSG : Anciens : Sechet -
Jean-Philippe Sechet était ce que l'on appel "un joueur de club". Arrivé discrètement un jour d'été 1994 et reparti tout aussi discrètement un an plus tard, il laisse le souvenir d'un joueur polyvalent et désireux de se fondre dans un groupe alors très talentueux. PSG70 revient pour vous sur ce joueur qui aura disputé une trentaine de matches sous le maillot rouge et bleu lors de la saison 1994-95.
PSG70 : Quel est votre meilleur souvenir au PSG ?
Jean-Philippe Sechet : Le jour où j'ai signé pour Saint-Etienne. Non je rigole... Je n'ai pas un souvenir précis mais une multitude de situations. J'ai vécu pendant un an dans l'un des plus grand club de France. J'ai pu gagner une Coupe de France et une Coupe de Ligue. J'ai joué avec et contre de grands joueurs.

PSG70 : Quel est votre plus grand regret ?
J.P.S : J'ai pour habitude de ne jamais regarder derrière. Je n'ai donc aucun regret.

PSG70 : Enfant, quel club supportiez-vous ?
J.P.S : Saint-Etienne.

PSG70 : Quel était votre meilleur poste, vous qui les avez tous occupés ?
J.P.S : Je n'ai occupé que quelques postes qui sont stoppeur à Nancy et milieu de terrain par la suite. (Droit ou gauche, peu importe j'avais les deux pieds).

PSG70 : Saison 1992-93, Lyon reçoit Metz : vous êtes expulsé dès la 24eme minute pour l'un des matches les plus violents de l'histoire du foot. Y avait-il eu des consignes particulières pour pourrir le match (en références aux Metz-Lyon précédents houleux). Y avait-il un rapport avec votre "non signature" qui devait se faire avec l'OL cette saison là ?
J.P.S : Je ne sais pas où vous prenez vos source mais dire que c'était l'un des matches les plus violents... J'ai vu sur Canal + des matches opposant Marseille à Paris autrement plus violents. Maintenant si vous rapportez la violence d'un match au nombre de cartons, effectivement...il y en a eu un bon nombre dans le championnat français. Quant au Metz - Lyon, il n'y à jamais eu de problèmes et mon expulsion est la conséquence de deux cartons jaunes dus à ma grande gueule sur le terrain pour le premier et un engagement jugé illicite par l'arbitre pour le second. De plus, c'est à la fin de cette saison que j'aurais du signer à Lyon...et non la saison d'avant. »

PSG70 : Quel est le club qui vous a le plus marqué parmi tous ceux dans lesquels vous avez évolué, et pourquoi ?
J.P.S : Metz, véritable club famille où tout se réglait en interne...

PSG70 : Comment avez-vous vécu cette nouvelle pression à votre arrivée au PSG ?
J.P.S : En arrivant à Paris, je n'avais aucune pression car je considérais cela comme un aboutissement de mon travail. Malheureusement pour moi, j'ai trop respecté le groupe en place - pratiquement l'ossature de l'équipe de France - et je n'ai pas cherché à gagner ma place mais à apprendre à leurs contacts.

"J'ai mis Canal+ aux prud'hommes"

PSG70 : Le fait d'être champion en titre a-t-il été dur à gérer pour vous et vos coéquipiers ?

J.P.S : Pour mes coéquipiers, je ne sais pas, chacun gérant son stress comme il le veut. Quant à moi, j'avais terminé à la douzième place avec Metz donc...

PSG70 : En quoi votre passage au PSG vous a-t-il été bénéfique (ou pas) ? Sur le plan tactique, mental, etc ?
J.P.S : Sur le plan mental, j'ai appris à gérer l'environnement. Sur le plan tactique, j'ai énormément progressé avec un mec comme Joël Bats. Quant au reste, le PSG ne m'a pas plus appris que les autres clubs... Ah si, j'allais oublier, j'ai appris en fin d'année à faire respecter mes droits contre un grand groupe comme Canal + en mettant la direction du club aux prud'hommes...

PSG70 : A l'entraînement, au PSG, vous laissiez transparaître un rôle de « spectateur » presque extérieur au groupe. Pas en étant mis de côté ou à part mais plutôt comme un privilégié regardant jouer et vivre tous ces grands joueurs. Est-ce un sentiment proche de ce que vous avez vécu ?
J.P.S : Comme je l'ai dit auparavant, j'ai signé tard au PSG, le groupe était déjà en stage et je suis arrivé sans l'envie et l'agressivité de m'imposer face à des joueurs évoluant dans différentes équipes nationales. Je me suis dit inconsciemment que j'avais le temps et que la meilleure manière de gagner sa place était d'apprendre à leur contact.

PSG70 : Pourquoi n'êtes-vous restés qu'une saison au PSG ?
J.P.S : Après ma première saison, les dirigeants ont voulu me prêter à Guingamp. Je n'étais pas contre un prêt mais j'avais des contacts avec Bastia et Lyon (ma priorité). Malheureusement les dirigeant s'y sont opposés. Ils m'ont écarté du groupe à la reprise tout en maintenant une indemnité de transfert pour le futur acquéreur. J'ai jugé cette situation anormale et j'ai mis l'affaire dans les mains de mes avocats. Après un mois de bataille, la Ligue Nationale de Football à obligé le club à me réintégrer dans le groupe (décision le samedi) et le lundi je signais pour Saint-Etienne.

PSG70 : Que vous a-t-il manqué pour vous imposer au PSG ?
J.P.S : C'était une erreur de casting, aussi bien du côté des dirigeants que de mon côté. Ce n'était pas un club pour moi. Je ne me suis jamais fondu dans le « star systèm » qui entourait le club. Tout simplement parce que cela ne me correspondait pas.

PSG70 : Quel joueur vous a le plus impressionné durant votre carrière ?
J.P.S : Rai sans hésiter une seconde. Il a été mis de côté durant les deux premiers mois de la saison parce que Canal + voulait s'en débarrasser, alors qu'il était Champion du Monde ! Il n'a rien dit, il est allé jouer avec l'équipe réserve sans dire un mot, puis Luis Fernandez l'a rappelé pour un match de Coupe contre Rennes. Il était remplaçant, il est rentré en deuxième mi-temps et a marqué les deux buts de la victoire. Un grand Monsieur tant sur le plan humain que sur le plan footballistique.

PSG70 : Quel souvenir gardez-vous de votre aventure au Luxembourg ?
J.P.S : Aucune, je suis allé là-bas pour faire plaisir à un ami mais les dirigeants rapportaient tout au fric. J'ai claqué la porte, j'ai tout laissé et je suis parti.

PSG70 : A quel moment avez-vous arrêté votre carrière ? Quel a été alors votre parcours ?
J.P.S : J'ai signé ma première Licence Professionnelle à l'age de 17 ans grâce à Claude Le Roy entraîneur de Grenoble. J'y suis resté 7 ans. Par la suite, je suis passé par la Bourgogne à Gueugnon avec Marcel Husson comme entraîneur, puis je suis parti dans les bagages de M. Husson direction Nancy, Metz, PSG, Saint Etienne, Nancy puis j'ai terminé ma carrière pro à Saarbrücken en Allemagne.

PSG70 : Que faites-vous aujourd'hui ?
J.P.S : Je suis gérant d'une société de publicité, communication. Une boîte que j'ai crée avec un associé et mon épouse depuis trois ans et qui ne cesse de progresser. En parallèle, j'entraîne un club de DH (Audun-le-Tiche) et je commente les matches à domicile en tant que consultant à la radio du club de Metz (Radio direct).


Propos recueillis par Maxime Pousset pour PSG70 ( http://psg70.free.fr/ ) et PlanetePSG.com. Merci aux membres des forums PlanetePSG.com et FootNostalgie pour leurs questions ainsi qu'à Jean-Philippe Sechet pour sa disponibilité.
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