S'il dit fréquemment que les joueurs ont la clé du match, ce n'est pas pour leur faire porter toute la responsabilité : "Je ne me défausse pas sur les joueurs. J'ai une certaine humilité envers mon métier. Je sais ce que j'apporte et, surtout, ce que je n'apporte pas. Je n'ai pas à démontrer ma valeur au groupe. C'est lui qui doit me prouver quelque chose. Ce n'est pas pour me cacher : je sais bien que si ça ne se passe pas bien, c'est moi qui vais «casquer»."
Et il n'hésitera pas à employer la manière forte : "Je ne veux plus revoir ce qui s'est passé l'an dernier : un certain laxisme ou le refus d'aborder tous les matchs avec le même professionnalisme. Si, pour cela, je dois durcir ma méthode, je le fais sans états d'âme. Et j'estime que je n'ai pas à me justifier auprès d'un joueur quand je le sors. Le jour où on sera comme Manchester United et qu'on aura gagné autant de titres, on verra. Mais pour l'instant, le PSG n'a rien prouvé."
Le départ de Modeste Mbami n'a pas, selon lui, laissé un vide criant : "Le successeur, c'est Rozehnal ! Je le sais depuis longtemps. J'ai eu une longue discussion avec lui pour lui expliquer mon envie de le faire jouer au milieu, alors qu'en équipe nationale tchèque il reste arrière central. Il m'a simplement demandé si c'était temporaire ou sur la durée. Je lui ai dit que c'était pour longtemps. Il a énormément progressé en quatre matchs à ce poste. David sera une révélation."
Se pose alors le problème du mental des joueurs. "Et Sammy Traoré, c'est un enfant de choeur ? Je sais bien que le PSG manque encore un peu de personnalité mais les moutons ne m'intéressent pas. Si vous saviez le nom de l'énorme joueur que, avec le président Cayzac, nous avons voulu recruter, vous ne diriez pas ça. Hélas, on n'avait pas le budget. Mais je veux des gars qui mettent leur caractère et leur envie de gagner au service du collectif."
Il aimerait pourtant que son effectif partage sa façon de concevoir le football : "Certains joueurs sont peut-être encore un peu réticents à s'impliquer dans mon projet. Pourtant, si j'arrive à les embarquer dans ma vision, je leur promets un énorme plaisir à jouer ensemble. Et, peut-être même, dans quelques années, la nostalgie des saisons passées à Paris."