Tactique des équipes :
PSG : Malgré l'absence de Rothen, Lacombe a persévéré dans son schéma tactique en 4-3-3. Une défense où Traoré s'est placé aux côtés de Yepes en défense centrale, Rozehnal formant le milieu avec Cissé et Dhorasoo. En attaque, Kalou a remplacé numériquement Rothen tandis que Frau était placé à droite pour épauler Pauleta.
OM : Avec la récente arrivée de MBami, Emon a revu sa formation en 4-5-1 avec une défense habituelle, un duo de récupérateurs Cana-MBami (qui rappelle des souvenirs), un trio Nasri-Ribéry-Maoulida derrière le seul Niang en attaque.
Première période : Débuts très tendus, légère domination parisienne par la suite...
Dans une ambiance électrique, les 22 acteurs ont été accueillis par un magnifique tifo de la part du Parc des Princes, une soirée qui annonce de belles surprises et il y en aura...
Le début de match est disputé et un coup de théâtre va venir perturber la rencontre. Monsieur Bré a décidé de faire de ce match, un modèle du genre pour tous les arbitres de Ligue 1 en appliquant à la lettre le règlement sur les tirages de maillots. C'est encore Yepes qui se fait sanctionner dès la 6ème minute pour un accrochage avec Niang dans la surface. Le sénégalais tire lui même le pénalty et se fait justice après deux tentatives. (0-1, 7ème).
Le Parc se glace mais les parisiens vont produire du jeu et réagir quelque peu grâce à un Rozehnal qui rayonne au milieu de terrain et il s'en faut de peu pour que Kalou ou que Armand ne parviennent à tromper Carasso. Finalement, suite à un corner, Traoré se voit légèrement pousser par Niang, l'arbitre désigne une nouvelle fois le point de pénalty. Comme Niang, Pauleta transforme son pénalty en deux tentatives...(1-1, 22ème).
La fin de mi-temps sera à l'avantage des parisiens mais très peu d'occasions à se mettre sous la dent, score de un but partout à la mi-temps...
Deuxième période poussive des parisiens, un artiste dans le match : Ribéry.
Le premier quart d'heure est parisien, les joueurs de Lacombe voulant très vite doubler la mise, Marseille se contentant de reculer et de gérer au mieux cette seconde période, une tactique payante...
Après avoir laissé passer l'orage sur un centre fuyant de Pauleta qui ne parvient pas à trouver Frau, l'OM va passer la vitesse supérieure grâce au réveil de Ribéry timide jusque là. L'international français va mettre le feu dans la défense parisienne et notamment va se jouer de Traoré sur une action anodine où Niang laisse passer le ballon étant hors jeu, l'ancien messin file dans la surface et sert de nouveau Niang qui se voit littéralement faucher par Yepes, Monsieur Bré n'hésite pas et siffle un troisième pénalty ! Nasri en deux temps le transforme et s'en va provoquer les supporters parisiens... (1-2, 67ème).
Alors qu'il reste 25 minutes à jouer c'est comme si le match était terminé tant les parisiens ont quelque peu baisser les bras et ont semblé perdus sur la pelouse. Aucune réaction d'orgueil malgré deux timides occasions de Yepes et Diané entré en jeu. Et c'est l'OM qui va en profiter sur un contre où un Ribéry étincelant sert Pagis qui pousse le ballon dans les buts désertés par Landreau...(1-3, 88ème).
Malgré 6 minutes de temps additionnel et sous les « olé » des supporters phocéens, le PSG a touché le fond, ce match rappelle le sinistre PSG-CSKA Moscou d'il y a 2 ans avec en prime un arbitre qui a pété les plombs, une soirée à oublier...
Mais à l'image d'un Ronaldinho pour Paris, Ribéry a permis à son équipe de faire la différence et comme la France cette semaine, l'OM se venge de sa finale perdue...
Aucun collectif, aucun caractère malgré une première période honorable...
Sous la houlette d'un bon Rozehnal, Paris aura tenté d'exister pendant près d'une heure avant de baisser considérablement le pied. Le milieu de terrain est beaucoup trop tendre pour prétendre à quelque chose alors que notre duo de récupérateurs d'il y a deux ans était aligné en face, cela incite à réfléchir. Seuls joueurs à sortir du lot, Landreau qui aura limité les dégâts grâce à de belles parades et Rozehnal donc qui aura tenté d'apporter un plus au milieu. La défense centrale Yepes-Traoré a été ballottée comme des juniors, Dhorasoo a été fantomatique malgré quelques bonnes passes et Mendy aura alterné le bon et le moins bon quand il s'est fait effacer par Ribéry sur le troisième but... Pauleta a, quant à lui, était trop seul en attaque...
Quant à l'arbitre il a voulu se mettre en évidence en sifflant trois pénalty mais il aurait pu en siffler d'autres, l'uniformité n'est pas encore de mise, Monsieur Bré a semblé péter les plombs en ne contrôlant pas tout dans ce match. Un fait qui risque de faire encore parler dans les médias...
Paris déjà sous pression...
Un déplacement en Irlande chez les joueurs de Derry City attend le PSG jeudi soir pour le compte de la coupe de l'UEFA avec pour principal objectif de se rassurer après cette véritable déroute. Guy Lacombe va devoir opérer quelques ajustements dans l'équipe en espérant le retour de Rothen.
La rencontre à Monaco le dimanche suivant entre deux équipes en plein doute risque de ressembler à un match couperet et même si Cayzac prône la prudence et la stabilité, une nouvelle défaite en terre princière risquerait de plonger le PSG dans un début d'automne bien sombre...