Alain Cayzac a confié à la fin du match : "C'est une grosse déception. On est passé près de la victoire, ce qui aurait été inespéré car il y avait soi-disant un fossé entre les deux équipes."
En effet, le PSG avait ouvert le score par PauloCesar à la 58e minute sur penalty, pour une faute de Vercoutre sur Rodriguez. En premier lieu, le président parisien ne comprend pas pourquoi M. Bré n'a pas expulsé le portier lyonnais : "J'ai demandé poliment à M. l'arbitre pourquoi il n'y a pas eu carton rouge sur le penalty. S'il y a faute, il doit y avoir expulsion."
Mais les Parisiens ont ensuite encaissé deux buts consécutifs de Sylvain Wiltord dans les dernières minutes du match. Pourtant le hors-jeu du premier but n'a échappé à personne... sauf à l'arbitre de touche.
Cayzac n'en voulait pas seulement aux arbitres mais aussi à Patrice Bergues. Sur le deuxième but lyonnais, l'entraîneur adjoint de l'OL est allé chambrer les parisiens déjà énervés par les décisions arbitrales. "M. Bergues, qui est pourtant quelqu'un de respectable, a nargué notre équipe. C'est quelque chose de totalement étonnant et inadmissible. Cela a ajouté à la colère. Ce n'est pas digne d'un grand club. Je vise uniquement M. Bergues, pas d'autres personnes."
Alain Cayzac retient tout de même la progression actuelle de l'équipe avec notamment une belle génération de jeunes joueurs. Il analyse de façon simple le match de ses protégés : "On a dominé le match et on rate de près l'exploit." Il rajoute : "On a été plus que solide. On a été brillant. Si je cherche des motifs d'espoir, et il y en a beaucoup, c'est qu'on a joué avec cinq joueurs de moins de 20 ans. Ils ont été exceptionnels. La déception de la défaite est d'autant plus grande, surtout en menant 1-0 à cinq minutes de la fin."
Il tient à féliciter les joueurs du PSG et à continuer sur cette lancée de belles prestations qui finiront par porter leurs fruits : "On ne peut que les féliciter. Et les inciter à repartir pour bien négocier les matches contre Rennes et Lens."
Néanmoins, l'amertume est dans les têtes parisiennes. Le souvenir du Trophée des Champions vient renforcer ce sentiment d'injustice : "On passe déjà près d'un grand exploit ici lors du Trophée des Champions. On est un peu maudit. On a l'impression qu'on n'a jamais le petit coup de pouce qui peut faire la différence. C'est très dur pour l'ensemble de l'équipe et aussi pour le club. Cela a en tout cas montré que l'on a une équipe meilleure que ce qui a été dit. Ceux qui prétendent qu'entre Lyon et les autres, il y a quatre ans de tranquillité, je ne suis pas sur qu'ils aient raison. Moi, cela ne va pas me décourager. Cet écart, on le comblera."
