Bénéficiant d'une coupure en raison des matches internationaux, le Paris Saint-Germain était présent ce week-end à Bercy lors d'un tournoi de futsal. Pour l'Ivoirien, ce tournoi fut l'occasion de trouver du positif et de se remonter le moral en se détendant face à des joueurs prestigieux (Laurent Blanc, Didier Deschamps, Youri Djorkaeff, Bernard Lama, Jean-Pierre Papin, Zinedine Zidane...) : "Le simple fait de se retrouver face à eux représentait quelque chose d'important. Affronter les vainqueurs du Mondial et de l'Euro était prestigieux. [...] Bercy n'était qu'un tournoi amical, mais bien jouer et gagner nous a mis du baume au coeur pour la suite."
"Chacun de nous a sa part de responsabilité"
Concernant la situation actuelle du club, Bonaventure Kalou ressent beaucoup de regrets vis-à-vis du club et estime en être redevable : "L'avenir du PSG est en jeu mais également celui de plusieurs salariés. C'est notre fardeau. Il est lourd à porter. Mais si nous en sommes là, chacun de nous a sa part de responsabilité. On ne va pas se dérober. [...] Aujourd'hui, c'est embêtant de rentrer à la maison. Quand j'appelle mes parents en Côte d'Ivoire, ils sont tristes et autant concernés que moi par la situation du club. Comme "Micka" (Landreau) l'a dit, tant que l'on ne s'est pas battu pour le maintien, on ne sait pas ce que cela représente. Je suis entièrement d'accord avec lui. Je croyais ne jamais jouer le maintien. Tant que l'on vit, on ne sait pas ce qui peut arriver. On traverse vraiment une épreuve difficile. C'est à travers ces moments-là que le véritable caractère de chacun se révèle."
"Je peux me regarder dans la glace"
De cette situation délicate, l'attaquant parisien a beaucoup appris sur lui-même. La critique ne l'atteint pas mais le réconfort de son entourage ou de certaines légendes du football l'aide à surmonter cette période difficile : "Certaines choses ne m'atteignent plus, la critique de la presse ou des supporters par exemple ne me touche plus. J'essaie de sortir de chaque rencontre avec l'impression d'avoir tout tenté et tout donné. Après chaque match, je dresse mon autocritique. C'est le plus important. Je peux me regarder dans la glace. [...] Ma famille, mes amis et des personnes en Côte d'Ivoire sont derrière moi. Dimanche à Bercy, Aimé Jacquet m'a pris à part pour me parler. Il m'a rappelé que le foot était parfois bizarre, surtout lorsque les éléments négatifs s'enchaînent. Il n'y a que nous, les principaux concernés, qui puissions renverser la tendance. Venant d'un homme comme Jacquet, cela m'a fait chaud au coeur."
"Ma saison est très irrégulière, j'en suis conscient"
L'Ivoirien cherche malgré tout à expliquer son irrégularité et celle de son équipe, comparant ses prestations depuis qu'il est en France à ce qu'il vit cette saison : "[Celle-ci] est à l'image de l'équipe. Quand tu rates les débuts en championnat, tu te mets en difficulté. On croyait que cela allait revenir. Rien ne se passait comme on le pensait. Et mentalement, cela devient de plus en plus dur. Ma saison est très irrégulière, j'en suis conscient. [...] Je suis très loin de mes statistiques habituelles depuis mon arrivée en France. Je cherche à savoir pourquoi j'en suis là, ce que je n'ai pas fait pour que ça aille mieux. Le problème, c'est que tous les éléments négatifs s'enchaînent cette saison. L'an passé, je mettais facilement le ballon au fond des filets."
"A aucun moment je n'envisage que Paris descende en L2"
Concernant son avenir au Paris Saint-Germain, l'attaquant Rouge et Bleu n'imagine pas la relégation du PSG. De plus, il sait que son cas personnel passe après la situation du club : "Je suis arrivé à un point où je mets ma situation personnelle au second plan. Le plus important, c'est que l'équipe se sauve. Si je peux inscrire un ou deux buts servant à faire sortir l'équipe de cette situation, tant mieux. Si un de mes coéquipiers le fait, ce ne sera pas un problème. Quoi qu'il se passe, cette saison aura été difficile jusqu'au bout. C'est la pire de ma carrière. [...] A aucun moment je n'envisage que Paris descende en L2. Je préfère ne pas y songer. Le PSG en L2, ce n'est pas concevable."