Mis sur le banc des remplaçants dimanche pour la victoire parisienne en terre lensoise, le capitaine parisien avoue avoir été déçu de ne pas participer à la rencontre mais affirme que le plus important reste le cas de l'équipe et pas celui d'un seul joueur : "Un joueur qui ne joue pas, s'il est content, ça veut dire qu'il s'en fout. C'est mieux alors qu'il arrête. Sinon, il n'y a rien de spécial. Le plus important, c'est que l'équipe gagne et qu'elle reste en L 1. Bien sur que j'aurais aimé participer et que je ne suis pas heureux d'être sur le banc. C'est à moi de continuer à travailler et de prouver que je suis là pour jouer. Je suis préparé à tous les scénarios... même celui où je ne suis pas dans le groupe."
S'il affirme avoir été solidaire de ses coéquipiers pendant toute la rencontre, il explique pourtant ne pas se satisfaire de ce nouveau statut et espère rapidement retrouvé les terrains pour aider le PSG à se maintenir en Ligue 1, tout en réclamant respect et correction vis-à-vis de son implication : "J'espère que les gens ne pensent pas que je me contente de ce statut de remplaçant. C'est vrai, à Lens, j'ai montré de l'enthousiasme pour encourager mes coéquipiers. Ce match m'a beaucoup plu, on méritait ce succès pour tous les efforts fournis. En ce moment, c'est important d'être tous solidaires. Cela fait presque quatre ans que je suis dans ce club et que je donne toujours le maximum. J'ai fait beaucoup de choses pour le PSG. Ce que je demande, c'est du respect et de la correction. Je n'accepte pas que l'on puisse remettre en cause mon professionnalisme. Je serai toujours attentif à ce que l'on ne me manque pas de respect. Je serai toujours attentif à tout. Quand je jouais, je voulais qu'on me respecte, ce n'est pas maintenant que je joue moins que je ne vais pas faire de même avec ceux qui jouent."
Si l'arrivée de Le Guen sur le banc parisien a modifié la hiérarchie et accrue la concurrence en attaque, l'ex-international portugais avoue accepter et respecter les choix de son entraîneur : "C'est évident que ma situation a changé et que je ne joue plus aussi souvent qu'avant. Mais c'est le choix du nouvel entraîneur et je le respecte. Ce que je demande, c'est que l'on soit correct avec moi comme je l'ai été depuis que je suis ici. L'ambiance entre nous est bonne, on est tous concerné par le maintien du club en L 1. Je respecterai jusqu'à la fin les décisions de tout le monde. Je suis là pour aider même si ma situation personnelle est un peu délicate car je suis moins sollicité."
S'il accepte son nouveau statut que l'on pourrait qualifier de joker, Pauleta ne s'estime pas mis à l'écart dans le groupe parisien. Le Portugais n'a pas changé de discours (il avait déclaré il y a quelques semaines : "Celui qui me mettra sur le banc devra être très fort") et met en avant ses statistiques pour affirmer sa motivation : "Je pense toujours la même chose. J'ai marqué 90 buts en quatre saisons ici, j'en ai encore inscrit 19 cette année, et je me sens toujours important pour le club. Même si, depuis un ou deux mois, les choses sont différentes. Le coach fait un choix, j'accepte. Je démontre aussi par cette attitude qui je suis vraiment."
Mais pas question de partir au clash avec ses dirigeants concernant cette nouvelle donne. Pauleta n'a qu'une envie, que le club se sorte de cette situation délicate : "Peut-être que certains voulaient que j'agisse différemment mais je suis plus intelligent qu'eux. Jamais je n'irai au clash, ce n'est pas dans ma nature. Que je joue ou pas, je l'accepte, car l'important, c'est le club. Si un jour j'ai un problème, il sera individuel et à régler entre quatre yeux. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Je n'ai aucun souci avec le club."
Pour finir, l'Aigle des Açores évoque son avenir sans tabou et affirme vouloir terminer sa carrière au PSG en 2008 comme il l'avait affirmé il y a quelques temps, malgré le désir des dirigeants de se séparer des gros salaires : "Ce n'est même pas la peine de venir me voir pour évoquer ce sujet. Je resterai à Paris jusqu'au 30 juin 2008, terme de mon contrat." Et ce même si l'équipe est relégué ? "Je veux aller au bout de mon contrat au PSG."
Cependant, malgré cette envie de finir à Paris, si la direction ne veut plus de lui, Pauleta ne partira pas gratuitement : "Je le répète, je veux finir ma carrière au PSG en juin 2008. Après, si on veut vraiment que je parte, il y a une solution : il faudra que le club me paye tous mes salaires jusqu'au bout. A cette condition seulement, je pourrai partir. L'été dernier, je suis resté car j'aime le club alors que j'avais des propositions plus intéressantes ailleurs."