Les liens entre la mairie de Paris et le PSG sont historiques. Tout a commencé lorsque Jacques Chirac, maire de Paris et habitué des travées du Parc des Princes, a décidé d'accorder une subvention au Paris Saint-Germain afin que ce dernier puisse défendre son titre de champion de France lors de la saison 1986-1987. A l'époque, cette subvention exceptionnelle s'élevait à 4,5 millions d'euros (une fortune pour un club de football).
"La solidarité doit être la plus forte"
Aujourd'hui, la ville de Paris accorde une subvention de 2,5 millions d'euros. Pascal Cherki, l'adjoint au maire chargé des sports, sait que la ville ne peut pas faire plus, que la loi ne le permet pas et que certains élus préfèreraient voir cet argent investi dans d'autres secteurs : "C'est quand les partenaires sont dans la difficulté que la solidarité doit être la plus forte. Néanmoins, vous n'empêcherez pas certains élus de demander une diminution de soutien financier de la ville envers le PSG qui est aujourd'hui au maximum autorisé par les textes de loi en vigueur."
"Le club a besoin de jeunes"
Sportivement, le malaise du PSG s'explique par un recrutement raté. Pascal Cherki aimerait bien voir plus de Franciliens issus du centre de formation porter la tunique Rouge et Bleu : "N'importe quel joueur ne peut pas venir au PSG. Le club a besoin de jeunes. De ce point de vue, il est sur la bonne voie avec des garçons comme Chantôme, Dramé ou NGog. Mais il faut aussi des cadres plus expérimentés, des joueurs de talent ayant un palier sportif à franchir au PSG. Ils doivent aussi être forts mentalement et aimer la compétition. Actuellement, trois joueurs ont une mentalité adaptée : Landreau, Armand et Rothen. Landreau a un objectif sportif précis : succéder à Coupet en Equipe de France. Armand et Rothen ont la volonté d'accéder ou de revenir chez les Bleus. Si le PSG compte une majorité de cadres qui ont déjà leur carrière internationale derrière eux ou qui n'ont aucune chance d'y accéder un jour, ils n'auront pas la même motivation."
"Il faut donc leur donner du temps"
Enfin, Pascal Cherki se montre optimiste concernant les intentions du trio d'investisseurs au PSG, il faut simplement leur laisser du temps : "Ils veulent s'engager dans la durée pour bâtir un grand club. Il faut donc leur donner du temps."
