En premier lieu, le Portugais est revenu sur les derniers résultats, encourageants, du PSG, et sur les prochaines échéances : "Les deux victoires à Lens et face au Mans nous ont fait beaucoup de bien. L'équipe a retrouvé de l'allant et s'est à chaque fois montrée très solide. A Bordeaux nous avons su nous montrer solidaires pour arracher un bon match nul. Avec un peu de réussite, nous aurions même pu l'emporter. Il reste désormais six matches à jouer, la situation est toujours délicate mais on connaît nos qualités et avec la confiance engrangée dans ces rencontres, le maintien semble aujourd'hui un peu moins dur à assurer... Mais tant que nous ne serons pas mathématiquement sauvés, il faudra rester vigilant. Ce championnat est très serré, un peu fou, les positions de chacun évoluent presque à chaque journée. A nous de montrer que le Paris Saint-Germain mérite de sauver sa place en Ligue 1 avant la dernière journée."
Selon lui, jouer le maintien est bien plus difficile à Paris que dans n'importe quel club : "Jouer à Paris est déjà plus dur qu'ailleurs. Ici, il y a une énorme pression, souvent des tensions autour du club. Pas un jour ne passe sans qu'un débat ne surgisse. Alors si en plus il faut lutter pour la survie du club en première division, cela devient très délicat pour les joueurs."
La situation actuelle du club semble inexplicable pour l'ancien Bordelais : "Honnêtement, j'ai beaucoup de mal à comprendre. L'effectif est bon en qualité, l'ambiance entre nous est excellente. Mais je pense que nous avons parfois manqué de caractère. Nous aurions du faire plus mal à certains de nos adversaires et certains de mes coéquipiers ont mis beaucoup de temps à comprendre la gravité de notre situation. On en revient à ce que l'on disait un peu plus tôt, il est dur de se mettre dans la peau d'un dernier lorsque l'on joue à Paris."
Le meilleur buteur en activité du championnat de France estime néanmoins que certains aspects de cette saison peuvent être considérés comme positifs : "Je reste persuadé que cette saison fera beaucoup de bien à certains des joueurs du PSG. On progresse toujours plus dans la difficulté. Cela fait du bien de se remettre en tête qu'en football, rien ne sert de faire de grandes déclarations, ce sont les efforts sur le terrain qui paient."
L'exercice 2006-2007 du PSG aura une nouvelle fois été marqué par un changement d'entraîneur. Mais pas question pour Pauleta de critiquer Lacombe : "Chacun a ses qualités. En revanche, il est certain que Guy Lacombe avait quelques soucis personnels avec certaines individualités du groupe. L'ambiance est donc différente. Mais jamais je ne me cacherai derrière ces moments difficiles. Les seuls responsables de la situation dans laquelle est le club aujourd'hui, ce sont nous, les joueurs. Il ne faut pas oublier qu'avec Guy Lacombe, le PSG a gagné l'an dernier la Coupe de France. Maintenant c'est vrai que, lorsque aucun conflit individuel ne pollue l'ambiance du groupe, on se sent tous plus forts."
Pas question non plus de remettre en cause les choix de Le Guen, qui le fait moins jouer que ses prédécesseurs : "Je vais bientôt avoir 34 ans et j'ai la fierté d'être considéré comme un professionnel, sur et en dehors du terrain. Jusqu'à la fin de ma carrière je garderai ce comportement. Ce n'est pas parce que maintenant je joue moins que je vais changer. Le coach doit faire ses choix, je les respecte. Cela ne veut pas dire que cette situation me satisfait. Bien sur que j'aimerais jouer tous les matches, je suis un compétiteur. Mais je me contente de donner le meilleur de moi-même à chaque fois que j'entre sur le terrain."
Quoi qu'il en soit, cette saison restera comme la pire de sa carrière : "Comment pourrait-il en être autrement ? J'espère vraiment que tout finira bien, et au plus vite. En début de saison nous avons découvert un nouveau propriétaire et un nouveau président. Puis un joueur est parti dans des conditions délicates, il a fallu ensuite changer d'entraîneur, des nouveaux joueurs sont arrivés au mercato. Sans parler des problèmes avec les supporters... J'ai déjà connu des saisons moins mouvementées. Mais en venant jouer à Paris, il faut s'y préparer, être plus fort mentalement que partout ailleurs."
Pour autant, le natif de Ponta Delgada affirme n'avoir jamais regretté d'être resté au PSG : "Lorsque je prends une décision, je l'assume. Il serait un peu facile aujourd'hui de me dire que j'aurais du partir. C'était aussi important pour ma famille de rester à Paris. L'important c'est aujourd'hui et demain, pas hier."
Pedro Miguel Pauleta va même plus loin en rappelant qu'il souhaitait aller au bout de son contrat - qui se termine en juin 2008 -, mais surtout en indiquant qu'il avait entamé des discussions en vue d'une reconversion au sein du club : "Je suis attaché à ce club, j'ai toujours dit que je voulais y terminer ma carrière. Il me reste encore un an de contrat et je compte bien aller au bout. (...) Toute ma vie, j'ai été le seul à décider du club dans lequel je voulais évoluer. Et ce n'est pas à 34 ans, à une saison de la retraite que cela va changer. Il me reste donc une année de contrat ici à Paris, je veux finir ma carrière en juin 2008, avec le maillot du Paris Saint-Germain sur les épaules. Je ne peux pas être plus clair ! J'ai même déjà parlé avec le président d'un éventuel rôle au sein du club après ma retraite sportive. Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais c'est dans l'esprit de chacun. Aujourd'hui, je suis encore joueur, je veux sauver le PSG de la relégation, faire une belle saison prochaine et l'on verra après."