Pour son entrée dans la compétition, l'équipe de France a eu fort à faire et n'a pas pu grand-chose face à une équipe d'Espagne supérieure dans tous les domaines. D'entrée, les Espagnols ont fait valoir leur maîtrise technique et leur supériorité tactique face à des Français hors du coup et bien décevants. Yago Falque ouvrait logiquement la marque pour l'Espagne après le premier quart d'heure d'une frappe d'une vingtaine de mètres (1-0). Logiquement car l'Espagne s'était déjà procuré pas moins de quatre occasions lors de cette entame de match. Les Français vont par la suite réussir à reprendre un peu la possession de balle mais sans pour autant se montrer dangereux, à l'exception de Bourgeois lancé dans le dos de la défense mais qui perd son duel face au portier espagnol. La deuxième mi-temps sera du même acabit que la fin de la première, avec des Français incapables de mettre en danger l'Espagne, qui pour sa part savait se montrer assez redoutable en contre grâce à la vivacité de ses attaquants. Il faudra attendre la toute fin de match pour voir Bourgeois rater de nouveau un duel avec le gardien en se précipitant trop. Sur le contre, Fran Merida, bien lancé, trompait Delle d'un bel enchaînement (2-0). Le Tallec aura une dernière occasion, que le gardien espagnol arrêtera une nouvelle fois.
Le Parisien Mamadou Sakho, comme la plupart de ses partenaires, s'est montré très moyen, irrégulier dans toutes ses entreprises : capable de faire une superbe transversale de 50 mètres en première mi-temps comme de rater une passe de 10 mètres par la suite. Son physique lui a permis de remporter ses duels aériens. Il n'a pas été mauvais dans les duels mais pris à deux reprises par la vivacité et la technique de ce qui se fait quand même de mieux dans cette catégorie : Bojan Krkic, la nouvelle perle annoncée du FC Barcelone. Son placement a été moyen et il a semblé parfois trop attentiste.
Il faut dire que son niveau a été proche de celui de ses partenaires, tous décevants et qui n'ont donc pas montré grand chose, à l'exception de Saunier, Le Tallec et Saivet. Malheureusement, on a l'impression que pour cette génération (encore ?), l'accent a été davantage mis sur le physique que sur la technique, tant il a fallu chercher la créativité et la technique côté français. Espérons que ce n'était qu'un jour sans, pour cette génération qui a pourtant de solides références (victoire au tournoi de Montaigu). Réponse vendredi à 18h30 contre l'Allemagne pour le second match du groupe A. Rappelons que seuls les cinq premiers de cet Euro se qualifient pour le Championnat du monde.
Auteur : D'Alessandro
