En effet, c'est ce que Roland Romeyer ne cesse de lui répéter : "Ils me rappellent, notamment, que j'avais prolongé mon contrat l'an dernier. Mais, en un an, les choses ont changé. Le meilleur exemple, c'est celui de Thierry Henry. Quand il a prolongé l'année passée, il pensait rester à vie à Arsenal et, aujourd'hui, il est à Barcelone parce que la situation a évolué au sein du club anglais. Moi, quand j'ai resigné, je croyais aux projets stéphanois. Aujourd'hui, je n'y crois plus. Et puis, quand ils me parlent de contrat à respecter, ça me fait surtout penser que, lorsqu'ils ont envie qu'un Élie Baup ou un Ivan Hasek s'en aillent, les contrats de ces entraîneurs ne les bloquent pas spécialement..."
Ainsi, il ne souhaitait pas aller jusqu'au clash avec son club, mais il fallait bien qu'un évènement déclencheur survienne pour débloquer cette situation : "Dès le soir du dernier match de Championnat, j'ai vu le président Roland Romeyer pour demander un entretien. Depuis, j'ai dit au club et à Laurent Roussey que je voulais partir. Pour moi, c'était clair. Mais, à partir du moment où ils ne respectaient pas mon choix, il fallait peut-être monter d'un cran... Vous savez, en trois ans ici, je n'ai jamais eu de souci. Je suis quelqu'un de calme. Mais, du coup, ils se sont peut-être dit : "Si on le bloque, il jouera le jeu." C'est mal me connaître."
Zoumana n'a donc qu'une idée en tête : rejoindre la capitale : "À vingt-huit ans, j'ai l'opportunité d'un nouveau challenge avec le PSG. Et puis, il y a autre chose, sur laquelle je n'ai pas forcément envie de m'étaler mais que mes dirigeants n'ignorent pas : j'ai perdu mon père et j'aimerais me rapprocher de ma famille, qui vit en région parisienne."
Il mettra donc tous les moyens en oeuvre pour parvenir à ses fins : "J'ai rangé mes affaires et je repars en voiture à Paris retrouver ma famille. Saint-Étienne sous-estime ma détermination. Je suis capable de beaucoup plus que de ne pas m'entraîner. Au départ, je n'envisageais pas un clash ou un bras de fer. Je voulais que tout se passe dans le respect. Mais j'ai l'impression qu'avec Saint-Étienne cette méthode n'est pas la bonne. Apparemment, ici, il faut tout faire en force pour obtenir des choses..."
Un appel du pied on ne peut plus clair pour les dirigeants parisiens...