S'il désire continuer à jouer, "Rabé" se reconnaît de moins en moins dans le milieu du foot : "Je suis déçu par la mentalité des joueurs de maintenant, et notamment par les jeunes, qui se voient trop haut rapidement. C'est juste que l'on oublie que le foot, c'est d'abord un jeu. La jeune génération n'est pas assez patiente. Après 2-3 matches, ils pensent pouvoir jouer dans un grand club. Il ne faut pas gâcher le métier de footballeur."
Il déclare avoir passé les pires moments de sa carrière en Grèce lors de la saison 2001-2002 : "Cela a été très difficile, à tout niveau. La personne qui devait être mon président était finalement une sorte de mafieux. Il m'a fait du chantage, notamment en changeant plusieurs fois la serrure de chez moi pour que je parte. Il n'a plus voulu me payer et a balancé des grosses conneries sur moi. Le pire, c'est que tout le monde y a cru. Alors ça marque, forcément..."
Mais il ne retiendra que du bon de son passage dans la capitale : "Paris, c'était la consécration. J'ai joué la Ligue des Champions, c'était merveilleux. Et puis j'ai laissé plutôt de bons souvenirs aux supporters, qui me le rappellent encore maintenant. Tu ne fais pas que jouer au club, tu y vis. Et puis je garde en mémoire mes belles années avec Nancy, même en Ligue 2."
Arrivé en juillet 1997, l'ancien défenseur parisien va connaître quelques mois plus tard son premier PSG-OM. Perdu 2-1 au Parc, ce match va basculer sur une simulation grossière de Ravanelli dans la surface consécutive à une faute inexistante de Rabesandratana : "Pfff ! Moi, je n'ai rien contre Ravanelli. Il a simulé, l'arbitre est tombé dans le piège : sans rancune, ça arrive encore dans le foot. Ce qui me pose problème, c'est toute la comédie qui a suivi ce penalty. Moi, je n'ai pas menti ! Dire qu'il y avait vraiment faute, c'est de la bêtise... En passant son pied pour se faire un croche-pied, je l'effleure ! Alors on peut dire que je lui ai touché la jambe, mais la réalité, c'est que c'est une simulation. Faut rester honnête, et ne pas me traiter de menteur.(...) C'est une anecdote, rien de plus."
Le natif d'Epinay-sur-Seine garde enfin une rancœur par rapport à la finale de coupe de la Ligue perdue en 2000 face à Gueugnon : "Nous n'avons pas su assumer notre rôle de grand favori contre une équipe de D2. Dans le foot, heureusement d'ailleurs, il n'y a pas de logique. Ils ont été meilleurs que nous sur cette rencontre, il n'y a rien à rajouter, juste à regretter."