Très en jambes depuis le début de la préparation, Mickaël Landreau impressionne jusque ses coéquipiers qui lui cèdent presque toujours la première place aux exercices physiques. Si l'on en croit le joueur, il y aurait une raison à cela : "Je me suis entretenu pendant mes trois semaines de congés. A notre niveau, si on veut durer, on ne peut pas couper physiquement pendant les vacances. Ca fait partie du boulot. Il faut toujours avoir envie de progresser."
"On ne rivalise ni avec Lyon ni avec Marseille"
A rebours des déclarations convenues des Parisiens sur un supposé endurcissement du mental après une saison difficile, le gardien international met en garde ses coéquipiers contre un relâchement coupable : "C'est trop facile de dire qu'on va être super forts mentalement cette saison parce qu'on a souffert lors du précédent exercice. Déjà, il faut se donner les moyens d'être super fort. Et il faut se dire que la galère de la saison écoulée n'était pas due au hasard. Aujourd'hui, soyons lucide, on ne rivalise ni avec Lyon ni avec Marseille. Mais dire "c'est impossible", ce n'est pas mon truc."
"On perd beaucoup d'énergie à lutter contre les tentations"
Très paternaliste, l'ancien Nantais prodigue quelques conseils aux jeunes joueurs - et pourquoi pas aux moins jeunes -, il est vrai particulièrement nombreux en cette pré-saison. "Il faut se dégager de cette pression de folie mais latente qui règne autour du PSG. On ne la changera pas mais elle ne doit pas nous obnubiler. Même quand on est jeune et insouciant, ce club est différent des autres. C'est normal : tout le monde a quelqu'un de sa famille à Paris. Et le PSG fait parler. Politiquement, le PSG est aussi très important au niveau de l'image. Et ici, tout est fait pour que le joueur sorte de l'entraînement et de la préparation. Cela fait perdre beaucoup d'énergie pour lutter contre toutes les tentations. A Paris, tout est exposé et c'est dur de garder le sens des priorités."
Une ligne de conduite générale dont ne s'exclut pas le gardien de 28 ans, qui promet de tout faire pour garder un niveau de performance élevé, tout en acceptant que ses arrêts deviennent presque habituels aux yeux des supporters : "Je rentre dans ma deuxième année au PSG et je sais que ce que je réalise va devenir de plus en plus normal aux yeux des gens. La première année, on m'a découvert et j'ai pu étonner ceux qui ne me connaissaient pas. Cette fois, c'est fini. Je me prépare à devenir un peu banal. Mais je suis bien dans ce que je fais. Je ne changerai pas. Le Landreau de Paris, c'est celui de Nantes. Je reste un mec entier".