La défense de Fabrice Pancrate, à défaut d'être convaincante, est simple. Elle s'appuie sur le décalage de trois semaines entre la fin des championnats français et espagnol et le déficit de congés occassionné : "Ma saison s'est terminée le 17 juin (date de la dernière journée de la Liga), je n'allais pas revenir le 27. Moi, pour me remettre de ma blessure (entorse du ligament interne du genou droit), j'ai travaillé comme un fou. Je me suis entraîné jusqu'au bout, j'ai même les justificatifs de l'hôtel à Séville qui l'attestent. A la fin du championnat, je suis parti.
"Mais pourquoi n'aurais-je du être en vacances que du 17 au 27 juin ?, fait mine de s'interroger l'attaquant. Pourquoi juste dix jours de repos alors que les autres joueurs du PSG avaient droit à quatre semaines, dont ceux qui jouaient en sélection depuis début juin ? Le coach ne peut pas parler de projet collectif et, en même temps, ne pas loger tous les joueurs à la même enseigne. Déjà, là, je vais rentrer à Paris mardi et je n'aurai pris que trois semaines..."
Mais n'aurait-ce pas été précisément à Pancrate de contacter Paul Le Guen pour s'entendre sur la durée de ses congés ? "Mais c'est lui qui n'avait qu'à m'appeler ! Un joueur n'a pas à appeler son entraîneur. Ce ne sont pas les joueurs qui informent leur coach du programme de la reprise, il me semble que c'est l'inverse... Depuis le début, il manifeste de l'indifférence à mon égard..."
Une stratégie un peu étonnante de la part de l'ancien Manceau, fondée visiblement davantage sur une question d'égo que sur autre chose : "Les deux dernières vacances de janvier, il m'avait envoyé en CFA. Ca en disait déjà long. Quand je suis parti au Bétis, il m'a juste salué sans me dire ce qu'il pensait de mon départ. Là, s'il veut me convoquer et m'envoyer me préparer avec la réserve, qu'il le fasse. J'aurai mon mot à dire mais je me plierai à son choix".
Une résolution qui annonce un bras de fer avec Paul Le Guen et qui rappelle, à certains égards, le conflit en septembre 2006 entre Dhorasoo et Lacombe. On n'ose imaginer désormais que l'avenir de Fabrice Pancrate se conjugue avec celui du PSG...