Le désormais ex-robuste défenseur parisien (1,94 m, 95 kg) quitte donc le Camp des Loges pour le 18e de la Premier League anglaise, après avoir signé un contrat d'une durée de 3 ans et demi, moyennant une indemnité de 500 000 €. Si les premiers contacts de Mvoto avec le club anglais n'ont été noués qu'il y a quelques jours, les recruteurs de Sunderland observent le jeune français depuis plusieurs mois déjà : "Les premiers contacts remontent à dix jours. Les Anglais m'avaient observé cet été lors du Championnat d'Europe des moins de 19 ans. Et aussi en CFA ensuite. Ils croient en mon potentiel athlétique."
On peut s'étonner de voir Mvoto quitter Paris si tôt, avant même d'avoir signé professionnel avec le PSG, mais le contrat qui lui avait proposé en septembre 2007 par Alain Cayzac avait été refusé par le joueur : "C'est vrai, ce n'était pas un gros contrat. Après mure réflexion, je ne le sentais pas. J'ai refusé. Mais je ne pars pas fâché ou frustré parce que je ne jouais jamais. Ç'aurait été un rêve absolu d'évoluer au Parc avec mes potes Ngog, NGoyi, Sakho et Sankharé. Mais je sais que je suis encore en formation. Si Le Guen ne m'a jamais fait jouer, c'est qu'il a de bonnes raisons. Quand j'ai annoncé mon départ à mes copains, juste avant que ce soit officiel, ils m'ont tous dit : "Super. Déchire tout là-bas". Je souhaite que notre amitié survive au-delà de nos transferts futurs."
Arrivé mardi en Angleterre pour signer son contrat, Mvoto, quelque peu impressionné par son nouveau coach, Roy Keane, a tout de suite été détendu par l'ancien chouchou d'Old Trafford : "Il a vu que j'étais tendu au moment de relire mon contrat et que j'avais peur qu'il y ait un piège dans le document. Il a compris ce que je ressentais et a parfaitement détendu l'atmosphère." Accompagné d'un traducteur pour faciliter son intégration et installé pour le moment à l'hôtel, il est également rapidement impressionné par les installations anglaises : "Tout est fait pour que je ne pense qu'au foot et les installations n'ont rien à voir avec le Camp des Loges."
A quelques heures de son premier entraînement avec sa nouvelle équipe, le défenseur français reste humble et prudent quant à son avenir : "J'arrive avec beaucoup d'humilité. L'avenir dira si je mérite de faire une carrière pro. Cette chance, je devais la saisir. Mais ce n'est pas un rêve. Celui qui rêve finit toujours par avoir peur que ce qu'il souhaite ne se réalise pas. Moi, je n'ai jamais rien réclamé. Il y a juste une porte qui vient de s'ouvrir. Alors, j'ai décidé de foncer."
