Tactique des équipes :
PSG : Composition en 4-4-2 avec la présence de Bourillon au côté de Clément à la récupération et le duo d'attaque Luyindula-Diané. Mendy a été aligné milieu droit.
Bordeaux : Avec toutes les absences dont souffre l'effectif girondin, Laurent Blanc a bricolé derrière. Il a aligné Jurietti en charnière centrale avec Diawara, Tremoulinas faisant office de latéral gauche et Fernando étant bien présent au milieu pour son retour.
Première mi-temps difficile pour Paris
Dès le début du match, on sentait des Parisiens très concentrés sur leur sujet et qui tentaient de mettre sous pression les Girondins. Mais les hommes de Laurent Blanc recèlent de joueurs de qualités tels Wendel, Micoud, Fernando ou Alonso qui savent animer le jeu. Cependant, les premières frappes bordelaises de Cavenaghi (17e) et Fernando (20e) n'inquiètaient guère un Landreau copieusement sifflé par le public de Chaban-Delmas. De l'autre côté, sur l'un des contres parisiens, Diané se présentait face à Ramé mais il fallait un retour désespéré de Tremoulinas pour repousser le danger (27e).
Si Paris résistait bien à la pression, les accélérations girondines faisaient de plus en plus mal. Et sur une récupération bordelaise assez litigieuse après une faute sur Clément non sifflé, Wendel était en bonne position à l'entrée de la surface et pouvait ajuster Landreau d'un superbe tir du gauche (1-0, 32e). Les coéquipiers d'Armand pouvaient protester mais rien n'y faisait, Paris était mené. Malgré une timide réaction avec plusieurs corners obtenus avant la mi-temps, les Parisiens ne connaissaient pas la même réussite que mardi dernier et manquaient de poids offensif.
Wendel enterre Paris en seconde période
Au retour des vestiaires, les joueurs de la capitale voulaient se mettre à l'abri au plus vite. Mais les espaces derrière étaient plus nombreux et Wendel allait s'y engouffrer à deux reprises. Tout d'abord, Chamakh débordait côté gauche avant de servir le gaucher brésilien qui concluait d'un centre-tir heurtant le poteau avant de rentrer (2-0, 48e). Landreau, tout surpris, avait mal jugé la trajectoire du ballon. Assommés, les Parisiens prenaient un nouveau but dans la minute suivante suite à un centre d'Alonso que reprenait victorieusement Wendel de la tête à l'entrée de la surface (3-0, 49e). Un but qui n'était pas sans rappeler le coup de boule de Boli face à Paris en 1993 même si le geste de Wendel était moins spectaculaire.
Pour ne rien arranger, Rothen, touché, sortait et Luyindula le suivait quelques minutes plus tard alors que Le Guen avait opéré ses trois changements. Seul Sankharé inquiétait Ramé sur une frappe à bout portant (72e) mais Paris ne saura pas réagir et s'incline sans gloire...
Et un, et deux, et trois...
Si la première période parisienne fut sérieuse, l'ouverture du score girondine a fait mal même si au préalable l'arbitre de la rencontre aurait pu siffler une faute sur Clément. Mais cela n'enlève rien au manque de liant de l'équipe de la capitale en phase offensive. Car s'il demeure solide avec une défense loin d'être à blâmer, le PSG n'a toujours pas de fonds de jeu sur lequel se reposer. Luyindula n'a pas confirmé sa prestation d'Auxerre alors que Mendy fut moins efficace malgré une bonne volonté. Rothen n'a pas pesé côté gauche alors que le duo Clément-Bourillon ne s'est pas montré complémentaire, aucun n'ayant la capacité de se projeter vers l'avant.
Ce match est définitivement à oublier, les Franciliens accumulent les déconvenues en déplacement et ne sont pas rassurants à domicile. Pas de quoi se réjouir de la situation surtout quand on voit que rien n'a l'air de bouger dans cet effectif, aucun leader ne semblant hausser le ton.
Les Parisiens devront maintenant se concentrer sur le déplacement de Rennes samedi prochain. Clin d'œil du destin, ce sera le temps des retrouvailles avec Guy Lacombe qui se fera surement un plaisir d'enfoncer encore un peu plus le club parisien qui se retrouve dans une situation bien préoccupante. Comme un air de déjà vu...
