La rencontre de demain soir
Malgré la mauvaise situation, le match de demain soir revêt une saveur particulière : "Cela reste une grande affiche du championnat. Dans les accords qui ont prévalu dans la répartition des droits télé au titre de la notoriété, trois clubs sont à part : Marseille, Lyon et le PSG. Et le match sera dur. Car le septième titre va être extrêmement compliqué à conquérir. La victoire contre Paris est donc impérative."
Le PSG vu par Aulas
Aulas est convaincu de la nécessité d'un PSG fort : "La Ligue 1 a besoin de quatre clubs compétitifs. C'est une obligation comme dans les grands championnats étrangers. Ce serait un drame pour le football français de voir descendre le PSG. N'en déplaise à quelques clubs moins importants qui peuvent imaginer qu'on n'est pas tous égaux devant la rétrogradation. Paris, c'est la capitale. C'est un club historique. Une relégation serait extrêmement préjudiciable même si les droits télé viennent d'être négociés pour les quatre prochaines années."
D'ailleurs, le président lyonnais n'est absolument pas inquiet pour le club de la capitale : "Je n'ai aucune crainte de ce côté-là. Je suis prêt à parier beaucoup d'argent que le PSG se maintiendra. En même temps, je suis évidemment déçu et surpris pour Paul Le Guen. Ce club a les moyens de réagir. Il a des bons joueurs. Je me souviens du match aller (2-3) qu'on avait remporté mais où le PSG avait livré un très bon match."
Aulas prêt à apporter son aide
Le PDG de la Cegid ne regrette pas que Fred soit resté mais "maintien[t] qu'il était la recrue idéale pour le PSG en termes d'efficacité et de prestige. Le joueur a fait un autre choix. Tant mieux pour nous."
Quoi qu'il en soit, "JMA" est prêt à aider Paris en lui vendant des joueurs : "Cela dépend desquels. Ce que nous avions évoqué avec Fred peut être valable avec d'autres. A un moment, Réveillère avait été plus ou moins sollicité. Ce n'est pas une vue de l'esprit, d'autant plus que notre effectif va être costaud. Je ne ferme pas la porte. C'est pourquoi j'avais regretté que certains freinent pour que leurs joueurs ne viennent pas à Lyon sous prétexte que nous sommes concurrents..."
Le pouvoir au PSG
Pour fonctionner mieux, le PSG doit peut-être se doter d'un pouvoir plus fort : "Je ne connais pas le dossier mais ce qui est sur, c'est qu'il faut un pouvoir fort pour que le club soit fort. A Paris, il y a eu plusieurs mutations. Il a fallu régler la situation de Canal + qui était juge et partie. Ensuite, il y a eu cette situation d'actionnaires non majoritaires. Et après, il y a le pouvoir opérationnel qui fait que l'exécutif doit être en parfaite harmonie avec le pouvoir capitalistique. Plus le pouvoir du président et de l'exécutif est fort et en relation avec l'actionnaire, et plus le club a la capacité de prendre vite les décisions qui s'imposent."
Aulas ne cache pas que Paris l'attire : "J'aurais aimé diriger le PSG. Paris a tellement de potentiel dans tous les domaines que le jeu en vaut vraiment la chandelle. C'est un plus grand terrain de jeu que Lyon sur le plan économique."