Alors que la tension était à son comble, alors que tout le monde savait qu'un but était synonyme de victoire pour le Paris Saint-Germain, le défenseur fixait les cages de Le Crom. S'élançant tranquillement, il marquait un léger temps d'arrêt, feignant de frapper alors qu'il se trouvait encore à un bon mètre du ballon, ce qui déstabilisa complètement le gardien lensois. Mendy n'avait plus qu'à pousser très légèrement le ballon sur le côté gauche du gardien, lequel était dans l'incapacité d'esquisser un geste. Quelques minutes après son étonnant but, Mendy avouait avoir caressé une idée encore plus folle : "J'ai pris mes responsabilités. La tâche me revenait de le tirer. Je voulais tenter une Panenka, mais je me suis dit, c'est chaud quand même..."
Paul Le Guen, qui n'a pas fait de cadeau au joueur cette saison en le dépossédant de son poste de latéral droit, n'était presque pas surpris de la réussite du défenseur dans cette épreuve : "Bernard est un grand tireur de penalty, il reste tranquille et garde son sang-froid. Il réussit de grandes séries à l'entraînement." "Moi j'étais confiant, ajoutait Mickaël Landreau. Parce que c'est un super tireur. En tout cas, c'est celui que j'aime le moins affronter. Il tire super bien, il a un bon sang-froid. Finalement, quand il a pris le ballon, j'étais assez sur de moi... enfin surtout de lui !" Même discours chez Jérôme Alonzo, qui le connaît bien : "Il les tire toujours comme ça à l'entraînement. Je lui ai dit un jour "tu n'auras pas les couilles de le faire en match". Il l'a fait, c'est un fou."