On en sait plus sur l'identité des trois supporters. Deux d'entre eux sont des indépendants, tandis que le troisième est un membre des Boulogne Boys. Cet après-midi, tous trois ont expliqué à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance sur la personne) que la banderole avait été fabriquée la veille du match en onze morceaux de cinq mètres chacun environ, afin de les introduire dans le stade.
D'après le procureur, les trois supporters ont "exprimé des regrets et renvoyé à des pratiques qui seraient habituelles dans d'autres stades. Ils apparaissent un peu dépassés par la tournure prise par les événements", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. Les trois personnes ont été présentées à un juge d'instruction afin de procéder à leur mise en examen.
François Molins a également annoncé à cette occasion qu'il allait ouvrir une information judiciaire pour "provocation à la haine et à la violence lors d'une manifestation sportive". Il n'a pas requis le placement des trois suspects en détention, mais demandé un placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer d'autres supporters et de pénétrer dans l'enceinte d'un stade.
Précisons que le délit de "provocation à la haine ou à la violence" est passible d'un an de prison et 15 000 euros d'amende au maximum.