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PSG : Camara – "Je ne quitterai pas le navire"

Publié le 05 Avril 2008 à 17h07 par Ludovic FRANCISCO
PSG : Camara –
Dans un entretien paru dans "L'Equipe" du 4 avril, l'un des hommes en forme du PSG revient sur l'actualité du club de la capitale : la précieuse victoire contre Strasbourg, la situation en championnat, l'affaire de la banderole. Il évoque également le brassard de capitaine et affirme enfin son désir de rester à Paris... quoi qu'il advienne.

Le défenseur central explique à quel point la victoire obtenue à domicile contre Strasbourg (1-0), mercredi dernier, a été cruciale pour le club : "C'était plus important que la finale. On savait que même un match nul aurait plus que compliqué les choses. Quant à une défaite, chez nous, face à un concurrent direct, elle aurait eu des conséquences dramatiques."

Quel impact a eu l'affaire de la banderole sur le groupe ? "On en a fait abstraction, je pense", affirme l'ancien Stéphanois. "Cette banderole était dure et je comprends les gens, à Lens et ailleurs, qui ont été choqués. Nous, on est footballeurs et, vu l'état du club, on n'avait pas le droit de se disperser et de se laisser déconcentrer par cette histoire. Il ne fallait pas oublier que, cette Coupe de la Ligue, on l'a remportée sur le terrain. Ça nous a donné une dynamique de confiance et ce n'est pas l'affaire de la banderole qui allait nous perturber. Mais tout prend plus d'ampleur ici ! Ce matin, je regardais "L'Équipe" et je vois une banderole lyonnaise qui insulte les Stéphanois. Ce match, je m'en souvenais parce que je l'avais vu sur Canal. Mais on n'avait pas montré les banderoles et personne n'en avait parlé... C'était quand même des mots assez durs. Ça prouve que le problème ne date pas d'aujourd'hui. O.K., il faut condamner. Mais condamner partout."

"Papus" déclare ensuite que, selon lui, le dialogue avec les supporters fait partie intégrante du métier de footballeur : "Les supporters sont très importants. Avant tout, ce sont des gens qui aiment le club. Ils aiment discuter avec les joueurs, les rencontrer pour exprimer leurs sentiments ou savoir comment on ressent les choses. Aujourd'hui, ce dialogue fait partie de notre métier. Il faut vivre avec, mais ce n'est pas un problème tant que c'est respectueux. Avant Valenciennes (1-1, le 15 mars), on les a rencontrés. Certains témoignages étaient touchants. À un moment, un supporter avait presque les larmes aux yeux et a dit : “Si la solution pour que vous gagniez, c'est que je me mette à genoux, je le fais tout de suite.” Entendre ces mots, ça ne laisse pas indifférent. Maintenant, ils doivent comprendre qu'on y met de la bonne volonté mais, en sport, ça ne suffit pas toujours."

Le PSG vient de signer deux victoires, l'une en finale de Coupe de la Ligue, l'autre en L1, après avoir touché le fond en championnat à Bordeaux puis à Rennes. Comment le joueur explique-t-il ce léger redressement ? "Disons qu'après ces deux matches l'état d'esprit a changé. On ne peut pas toujours gagner, c'est le sport qui veut ça. Mais on s'est dit qu'il fallait au moins refuser la fatalité. Personnellement, je m'en suis un peu voulu. À Bordeaux et à Rennes, en deuxième mi-temps, j'ai un peu baissé les bras. Et, ça, il ne faut surtout pas le faire, quoi qu'il arrive. Même si tu accuses deux buts de retard, même si l'adversaire a marqué contre le cours du jeu, il ne faut jamais abdiquer. Maintenant que le PSG est sorti de la zone rouge, le relâchement à Nancy est un risque. Ce serait dommage de tout foutre en l'air alors qu'on a bien négocié une période très délicate. Entre joueurs, on doit tous se remobiliser et se dire que, ce qu'on vient de faire, c'est bien, mais qu'il faut encore fournir des efforts. On est loin d'être sortis d'affaire."

Vu le jeu qui est le sien sur le terrain, fait d'autorité, la question du capitanat se pose tout naturellement pour Camara. Qu'en pense-t-il ? "Vous savez, il y a déjà un capitaine, Pedro, et Sylvain Armand est vice-capitaine. Par rapport à eux, il serait déplacé d'évoquer ce sujet. Maintenant, que la presse en parle, c'est flatteur, mais le brassard n'est pas un objectif. J'essaie de dire les choses quand c'est nécessaire au même titre qu'un autre joueur."

Etant donné la situation du club, condamné à la victoire, le joueur invite à se concentrer sur l'action et à balayer toute réflexion inutile : "L'urgence, c'est de sauver le club. Analyser aujourd'hui ce qui ne marche pas ne peut amener que des ondes négatives. Le bilan, on le fera à la fin. Bien sur, aucun joueur ne vient à Paris pour jouer le maintien. Mais, grâce au PSG, je viens quand même de remporter mon premier trophée national. C'est la magie de ce club : malgré tout, il tire son épingle du jeu en arrachant un titre. C'est pour ça que je ne regrette pas d'être ici." Lorsqu'on lui demande enfin s'il compte rester à Paris la saison prochain, même en cas de relégation, Zoumana Camara est catégorique : "Bien sur ! Je me suis battu pour venir à Paris. Je ne vais pas quitter le navire comme ça. J'ai quand même des principes et j'essaie de m'y tenir."

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