Compte tenu du contexte dans lequel il est arrivé, le nouveau président s'attendait à tout sauf à une partie de plaisir, même si un maintien demain préserverait l'essentiel : "Je savais pertinemment que la mission qui m'a été donnée était difficile, incertaine et compliquée. Je ne suis donc pas surpris par ces difficultés. On a quand même avancé de façon significative dans beaucoup de domaines. Aujourd'hui, on est quand même en droit d'espérer raisonnablement une sortie bénéfique. Alors, je vis cette situation conscient des difficultés et je la vis avec beaucoup de tension."
Interrogé sur son avenir à la tête du club parisien, Tahar a évidemment reporté la question sur la décision des actionnaires, tout en se déclarant à demi-mot candidat : "Je suis arrivé alors que le club était dans un état de crise absolu. L'actionnaire a pensé que j'avais les compétences pour reprendre la barre. Cela ne dépend pas de moi mais je serai capable de diriger ce club si c'est le cas avec les mêmes compétences ! Quel que soit le président, il faudra tirer les leçons de ces deux dernières saisons. Il faudra un véritable projet pour atteindre un objectif : être dans les trois premiers du championnat et l'être durablement. Moi, j'ai cette vision en tout cas."
Des leçons qui semblent avoir été comprises par les actionnaires, qui en cas de maintien devraient "mettre la main à la poche" pour rebâtir une équipe, ce dont Tahar semble en tout cas convaincu : "Je crois que l'on n'a pas besoin de leur dire ! Il suffit de voir ce qui s'est passé."
De nombreuses hypothèses sur les prochains dirigeants parisiens, dont certaines très farfelues, avaient vu le jour dans la presse ces derniers jours. Ce qui inspire au président un jugement sans appel : "Ce sont surtout des dossiers de presse et pas des dossiers de reprise ! Tout cela est du vent, la seule vérité, c'est l'actionnaire qui la détient."
Interrogé sur le décisif déplacement à Sochaux de demain, et principalement sur la sécurité d'un match que l'on annonce tendu, surtout en cas de descente, Simon Tahar anticipe en réfutant dès à présent la responsabilité du club en cas de problèmes, annonçant que celui-ci a pris toutes les mesures nécessaires et que la balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics : "S'il y a des personnes qui veulent se manifester, c'est aux forces de l'ordre d'agir. C'est ce qui s'est passé à Amiens. Le club a fait ce qu'il devait faire, aucune vente à Sochaux, des conditions rigoureuses de sécurité ont été appliquées, s'il y a des problèmes, ça relève des pouvoirs publics."
Pour ce qui est du sportif, le président verrait le maintien comme une victoire. En effet, voilà comment il décrirait une saison où le club parisien se serait maintenu et aurait remporté les deux coupes : "Paradoxale ! On aurait réussi un triplé, car se sauver c'est comme une victoire. Mais il y aura un gout d'amertume et d'insatisfaction par rapport à toute la saison."
Enfin, l'avocat de formation est revenu sur les suites de la sanction reçue par le club dans le cadre de "l'affaire de la banderole", confirmant qu'une attaque pour diffamation était toujours d'actualité : "J'avais prévenu Frédéric Thiriez que je faisais une conférence de presse et il a compris ma démarche. Il s'inscrit dans cette neutralité, qui est une situation assez baroque d'ailleurs. Cette interdiction est une injustice absolue et nous sommes toujours dans cette réflexion d'une action en diffamation pour les propos rapportés dans la décision de la commission de discipline. Le fait de nous accuser d'avoir commis un délit prémédité, ce sont des propos mensongers."