Publié le 15 Septembre 2008 à 19h14 par Ted75
Dimanche soir, Paris ne fut pas séduisant, loin s'en faut. Mais les joueurs de la capitale ne se sont pas désunis dans leurs temps faibles et ont tenu bon, notamment durant la seconde période. Ouvrant le score très tôt grâce à un penalty inscrit par l'une des recrues, Kezman, les Parisiens ont pu ensuite attendre les Nantais pour mieux contrer. Même si ces contres ont été assez mal négociés dans l'ensemble. Au niveau des satisfactions, on peut noter la bonne performance globale de la défense, le match appliqué de Clément, les fulgurances de Sessegnon et Giuly, trop irrégulières malheureusement pour ce dernier, et la montée en puissance de Rothen, même s'il ne fut pas transcendant. Le duo Hoarau-Kezman a déçu.
Landreau (6) : C'est un Landreau tout neuf qui aborde cette saison 2008-2009. Sur dans ses prises de balle, il a eu peu de travail face aux faibles attaquants nantais. Il fut surtout sollicité en fin de match lorsqu'il sortit un bel arrêt en deux temps devant Bekamenga (87e) et lorsqu'il s'employa des deux poings pour sortir un ballon chaud (92e).
Ceará (6.5) : Sa performance est à souligner car le Brésilien est en progression constante depuis quelques semaines. Serein dans son couloir, il a annihilé l'influence du Nantais Capoue. Auteur d'interventions défensives plutôt tranchantes, son apport offensif est resté néanmoins limité.
Camara (6) : « Papus » n'a pas tremblé et livré une bonne prestation. S'occupant de Bagayoko, le jeu en pivot du Nantais ne l'a pas perturbé et il s'en est plutôt bien sorti en signant notamment un beau retour sur le Malien dans la surface (9e). Sa prestation a tout juste été ternie par un manque de rigueur au marquage sur un centre venu de la gauche où il laisse Bagayoko reprendre le cuir juste à côté (64e).
Traoré (6) : Sammy a fait le boulot et a parfaitement supplée Sakho même si l'opposition n'était pas extraordinaire. A l'aise dans les airs, il a coupé pas mal de trajectoires. A son crédit, une tête qui passe juste à côté sur un coup-franc de Sessegnon (19e).
Armand (6) : Le latéral gauche semble progressivement revenir à son meilleur niveau. Solide dans son couloir, il s'est senti pousser des ailes et a régulièrement accompagner Rothen en phase offensive, surtout en première période.
Clément (6.5) : Très bonne première période de l'ancien Lyonnais qui a couru sur toute la largeur pour combler les brèches. Il n'a pas été aidé dans ce sens par Sessegnon dont l'apport défensif n'a pas été régulier. Il a donc été obligé de jouer pour deux. Par ailleurs, il a réalisé de bons décalages mais a plus souffert en seconde période où il a connu une grosse baisse de régime symbolisée par des relances hasardeuses.
Sessegnon (6) : Le Béninois a régalé l'assistance par ses dribbles courts qui lui ont souvent permis de faire la différence. Mais son apport serait tellement plus grand s'il assurait ensuite ses transmissions, ce qu'il n'a réalisé que par intermittence. Mais à sa décharge, il évoluait assez bas et mériterait d'évoluer plus haut sur le terrain, ce qui le délesterait des tâches défensives. Un manque d'application sur ses coups de pieds arrêtés.
Giuly (5.5) : Il a bien commencé le match en se montrant disponible et en n'hésitant pas à délaisser son couloir pour pénétrer dans l'axe ou dans le couloir gauche. Mais il s'est éteint progressivement pour réapparaître épisodiquement comme sur ce beau raid côté droit où deux défenseurs nantais ont été obligés de faire faute pour le stopper (74e). A son crédit, un centre-tir sur la barre (8e) et des tentatives non-cadrées (25e, 41e, 42e). Remplacé par Pancrate (83e), auteur d'une entrée volontaire et d'un centre qui aurait pu être décisif pour Hoarau (85e).
Rothen (5.5) : Volontaire, il semble retrouver peu à peu sa forme d'antan même si son influence sur le jeu parisien reste limité. Son jeu justement a manqué de spontanéité et il a souvent ralenti les actions parisiennes. A sa décharge, il faut dire que Hoarau et Kezman décrochant beaucoup, il a manqué de solutions devant pour envoyer ses centres. Mis à part cela, il a été victime de pas mal de fautes mais a très mal tiré les coup-francs de même que les corners, ce qui devient une très mauvaise habitude depuis des années.
Kezman (5.5) : Le Serbe s'est mis le public dans la poche le temps d'un match avec ce but précoce marqué en force sur penalty. Faisant preuve de sang-froid, il fut par ailleurs assez inefficace dans ses transmissions et a eu du mal à se positionner par rapport à Hoarau. Mais il fut irréprochable dans son état d'esprit en se replaçant souvent en cinquième milieu en phase défensive. Remplacé par Chantôme (70e), qui s'est positionné entre la ligne des milieux et Hoarau. Il s'avéra utile par sa disponibilité et sut temporiser quand il le fallait.
Hoarau (6) : Le Réunionnais a été à l'origine d'un penalty litigieux mais sa grande taille a souvent gêné les défenseurs nantais. Malheureusement, balle au pied, les Canaris n'ont pas connu de grosses frayeurs, le numéro 9 parisien se montrant plutôt maladroit dans l'ensemble, en témoignent ce mauvais contrôle suite à un coup-franc de Sessegnon (75e) ou encore ce centre de Pancrate mal repris alors qu'il était en bonne position (85e). Mais comme Kezman, il a participé activement aux tâches défensives, n'hésitant pas à revenir défendre sur les coups de pieds arrêtés et même dans le jeu. Ce qui explique peut-être son manque de lucidité devant le but.
Le Guen (5.5) : Au départ, il a changé la disposition de l'équipe en 4-4-2 à plat. Comme à Monaco, l'équipe a manqué de liant dans ce système plutôt désuet actuellement. Peu d'équipes y ont recours et on peut comprendre pourquoi quand on voit le manque de solutions que cela peut engendrer lorsque les attaquants ne sont pas performants. Lorsque le coach parisien a fait repasser Paris en 4-2-3-1, les joueurs ont eu plus de facilité à défendre et à être bien organisés. En ce sens, l'entrée de Chantôme a donc été utile alors que Pancrate constitue un joker intéressant par sa puissance et sa vitesse. Une fois n'est pas coutume, Le Guen n'a pas été trop défensif dans son coaching pour préserver le maigre acquis.
Monsieur Ennjimi (4) a sifflé un penalty contesté et contestable pour Paris dont on ne se plaindra pas. Par ailleurs, des coups de sifflets intempestifs, notamment en première période, alors que les contacts étaient légers.
