Face à Nantes, Kezman a pris ses responsabilités en voulant tirer le penalty : "J'ai souvent tiré les penalties au PSV, à Chelsea ou à l'Atlético. Je suis très confiant dans cet exercice. Donc j'en ai parlé avec Jérôme Rothen. Il connaît ma personnalité, il a compris que j'avais besoin de marquer, que c'était important pour moi et pour l'équipe. J'aime la pression, je n'ai pas peur des grands matches, des grosses ambiances. C'était une responsabilité que de frapper ce penalty après six minutes de jeu."
Si pendant ce match il a "fait les efforts que l'entraîneur (lui) avait demandés", il a jugé l'équipe "performante" défensivement. Il se projette désormais vers la rencontre UEFA de jeudi avec optimisme : "J'ai disputé plus de cinquante matches en C 1 et j'aime cette compétition. Mais la C 3 est une belle compétition aussi, importante pour Paris. Nous devons croire en nos chances ; moi, je suis très optimiste. On doit apprendre à faire peur à nos adversaires. On y arrivera en restant le plus longtemps invaincus. En France, en tout cas, Paris doit rester dans le top 5."
Concernant les joueurs qu'il apprécie, il cite Sessegnon pour son "talent" et Makelele pour sa "personnalité", lui qu'il a côtoyé à Chelsea : "Il a plus de responsabilités ici. Il plaisante moins, parle beaucoup, montre l'exemple, diffuse son expérience. Il est le capitaine. À Chelsea, il était plus détendu. Son rôle consistait surtout à mettre l'ambiance dans le vestiaire et se battre sur le terrain."
"C'était le club de mes rêves quand j'étais jeune "
Le Serbe revient ensuite sur les raisons qui l'ont poussé à venir ici et indique que cela fait longtemps que l'idée lui germait dans la tête : "(A Paris) Il n'y a qu'un club : pour une capitale de cette dimension, c'est incroyable. C'était le club de mes rêves quand j'étais jeune. Je regardais les matches de Ronaldinho et, je ne sais pas pourquoi, ça a toujours été un club spécial pour moi. J'ai grandi avec Marko Pantelic, et j'étais presque jaloux quand il est venu ici. Avec Stankovic, de l'Inter, on se disait : "Ce serait super de jouer un jour à Paris", l'une des plus belles villes d'Europe."
Par ailleurs, le numéro 14 juge le championnat de France "pas très en dessous de ceux d'Espagne ou d'Angleterre." Concernant la sélection serbe, il a presque tiré un trait : "Je n'aime pas en parler. Disons que je n'étais pas d'accord avec la politique menée par de nombreuses personnes à la Fédération. Vous savez, dans mon pays, il y a plus de passion, plus de pression. Le foot, c'est plus que du sport. J'ai décidé de prendre du recul. Avant la Coupe du monde 2006, j'étais pourtant un héros : j'avais marqué cinq buts très importants pour la qualification. Mais j'ai parlé avec le sélectionneur et je pense que je serai bientôt de retour."
Enfin, quand on lui parle de la succession de Pauleta : "Je ne sais pas si je connaîtrai plus ou moins de succès que lui. Mais si mon équipe gagne beaucoup, je serai heureux."