Publié le 27 Septembre 2008 à 10h32 par Ted75
Dans son livre "Vous n'allez pas me croire", Jérôme Rothen a évoqué plusieurs faits peu susceptibles d'augmenter sa popularité. Habitué à être très présent dans les médias, le milieu gauche est un bon parti pour les journalistes, moins pour les autres. Extraits et impressions recueillies par "Le Parisien".
Tout d'abord, Rothen reproche à Zidane de l'avoir insulté lors du quart de finale retour de Ligue des Champions entre Monaco et le Real Madrid, le 6 avril 2004 : "Sur l'une des dernières actions de la rencontre, me voici en un contre un face à Zinédine Zidane. Le ballon lui colle aux pieds, et j'avoue ne pas savoir comment éviter de me retrouver le cul par terre pendant qu'il filera vers notre but. [...] Ma technique défensive s'avère payante. Je parviens à lui subtiliser le ballon. J'amorce une contre-attaque quand, soudain, j'entends le bruit des crampons de mon adversaire qui est en train de revenir vers moi. Son tacle par-derrière me fauche la cheville et je me retrouve au sol. Je n'ai pas vraiment mal, mais, vu qu'il ne reste que quelques minutes à jouer, je m'écroule comme un mauvais acteur de cinéma et j'en rajoute sur ma douleur. C'est de bonne guerre ; n'importe qui agirait de la même façon dans cette circonstance. Zinédine s'arrête à côté de moi, se penche et me lance: "Relève-toi, fils de pute." [...] Sur le coup, je me dis que ces mots lui sont sortis de la bouche par réflexe. Qu'il s'excusera, c'est sur, à la fin du match, de les avoir prononcés. Mais non ! Il ne s'excuse pas ! Je ne comprends pas. Pourquoi tant de haine ? Je ne m'attendais vraiment pas à ça de la part du joueur que j'admire le plus au monde."
D'autres sont passés à la moulinette du gaucher parisien, comme ses anciens entraîneurs. Guy Lacombe en tête à qui il reproche d'avoir confondu un drapeau brésilien et un tapis de jeu de cartes qu'il avait brandi au-dessus de sa tête peu après le match de Tel Aviv. Lacombe pensait que Rothen fêtait l'arrivée de Raï pour le remplacer : "Ce qui m'a le plus choqué ce soir-là, ce n'est pas par rapport à Raï ou autre chose. C'est de voir Jérôme faire la fête alors qu'on venait juste de prendre une branlée contre Tel-Aviv et qu'un supporter était mort. N'oubliez pas que M. Rothen faisait ce qu'il voulait chez nous. Il a refusé de venir jouer un match de Coupe d'Europe, à Boleslav, sans raison."
Vahid Halilhodzic était un "personnage autoritaire et intrusif peu à l'écoute de ses joueurs" selon le natif de Châtenay-Malabry. Réponse de l'intéressé : "J'ai l'impression qu'il parle beaucoup. Il a toujours trop parlé. C'est moi qui l'ait fait venir au PSG. Après, malheureusement, il était toujours blessé. C'est incroyable quand même qu'il ose raconter des choses fausses. (...) Peut-être que lui n'a jamais compris que si j'étais un peu sur son dos, c'était pour son bien."
Enfin, il traite William Gallas, son ancien camarade du centre de formation de Caen, de "cancre" pour de multiples affaires vécues dans son adolescence. Le défenseur international confirme mais reproche à Rothen la forme : "Je suis mécontent car Jérôme aurait pu m'en parler avant. Il n'avait pas mon accord et surtout il parle d'histoires quand on avait 16 ou 17 ans."
La côte de Jérôme Rothen n'était déjà pas élevée. Elle ne risque pas de monter et son caractère pourrait lui jouer des tours par la suite, mais comme il l'a avoué à "France Football", il assume totalement.
