Equipe du PSG : Douchez – Ceará, Lugano, Sakho (cap.), Tiéné – Bodmer, Sissoko – Menez, Pastore, Nênê - Erding.
Pastore décevant mais décisif
L'histoire a bien failli se répéter au Parc des Princes. Le nul acquis à l'aller à Bratislava a surement trotté dans la tête des Parisiens durant une bonne heure de jeu. Jusqu'à ce que Javier Pastore, si décevant et nonchalant jusque-là, n'inscrive un but salvateur d'une belle reprise du droit sur un centre de Nenê (1-0, 63e). Une réalisation importante qui a tiré une épine du pied des locaux. Car ils avaient tout raté jusque-là. Entre multiples mauvais choix, approximations dans les transmissions et repli insuffisant, tout y est passé.
Sous un beau déluge, on s'est longtemps impatienté devant toutes ces imprécisions. Des frappes non cadrées de Bodmer ou Pastore, aux essais plus précis mais sans plus de réussite d'Erding, Ménez ou encore Nenê (39e), frappe la plus dangereuse de la première période. En seconde période, les Parisiens évitaient ainsi de partir à l'abordage et prenaient leur temps pour construire leurs offensives. Mais Bratislava, seulement dangereux auparavant sur une frappe d'Halenar (9e), se créaient une occasion en or lorsque ce même Halenar ouvrait trop son pied, seul face à Douchez (62e). Un véritable tournant. Puisque dans la minute suivante, Pastore y allait de son but...
Paris a eu chaud et pouvait gérer la fin de match. Les changements apportés en fin de match permettaient à Bahebeck de s'exprimer mais son entrée était mitigée, entre sa tentative non cadrée alors qu'il était dans la surface (79e), et sa bonne frappe lointaine qui obligeait le gardien à repousser (85e). Qu'importe, la victoire était essentielle et ces trois nouveaux points permettent à Paris de s'installer seul deuxième (avec 7 points) derrière Bilbao (10 points), vainqueur à Salzbourg (0-1).
Paris a longtemps été désespérant
La première période de ce PSG-Bratislava mériterait d'être oubliée. Car Paris est encore tombé dans un individualisme agaçant. Entre Ménez, qui tombait dans ses habituels travers, Pastore, qui avant son but avait raté tous ses dribbles, et Erding, qui se contentait de jouer en retrait la plupart du temps, le collectif parisien ne ressemblait pas à grand-chose. Avec plus de simplicité dans leur jeu, nul doute que tous ses joueurs seraient irrésistibles. Mais voilà ce qui séparent les bons des grands joueurs. Même si Javier Pastore a encore prouvé que, même en panne de confiance, il était capable de geste de classe comme cette volée entre les jambes du portier adverse.
Mais puisqu'il y a du positif, tout de même, retenons le retour en forme de Sakho, intraitable dans les duels, et la montée en puissance plus qu'encourageante de Momo Sissoko, en l'absence de Matuidi. Bodmer aura soufflé le chaud et le froid et les latéraux n'auront pas apporté grand-chose. Espérons tout juste que tout ce petit monde aura récupéré pour affronter Bordeaux dimanche. Avec comme objectif d'aligner une 7eme victoire d'affilée en championnat. Du jamais-vu dans l'histoire du club parisien...