Fiorèse admet qu'il a fait des mauvais choix de carrière : « J'ai eu la chance de vivre de belles années. Mais j'ai aussi fait deux choix négatifs : quitter le PSG pour l'OM et rejoindre le Qatar. Mon problème, c'est que je marche à l'affectif. Après seulement, j'en mesure les avantages et les inconvénients. J'ai choisi Marseille pour une personne : Anigo. “Fred” (Déhu), qui était un de mes meilleurs amis, m'avait vanté ses mérites. Quitter Paris pour Marseille, c'est toujours délicat. J'ai très vite compris que pour moi, ce serait très compliqué d'être performant. Si j'avais réussi là-bas, j'aurais mérité une statue. Les dés étaient pipés dès le départ ou presque. Je demandais seulement à être accueilli comme un être humain. Pas comme “une tapette de Parisien”, comme certains l'ont écrit ou dit. »
Concernant son passage à l'OM, il ne se sentait pas intégré dans une « famille » contrairement à ce qu'il avait déclaré à l'époque : « J'ai essayé d'aller vers les supporters, de chercher l'apaisement et la compréhension. Dans un club, je me donne toujours à fond et ce fut le cas à l'OM. J'ai tout fait pour y arriver. Mais, vraiment, on ne m'a pas aidé. Je me suis senti seul. Seul. Et mes armes étaient minimes pour lutter contre toute une région. »
Son départ de Paris n'était du qu'à un seul homme, Halilhodzic : « Je crois que j'ai fait ce que je devais faire. On m'a pris pour un fou. Malheureusement pour le club, quatre mois plus tard, ce que j'avais dit s'est avéré exact puisque les dirigeants ont choisi d'évincer Halilhodzic. J'ai peut-être ressenti avant ce que d'autres ont ressenti après. Le seul regret que je peux avoir, c'est qu'on ne m'ait pas pris au sérieux. (...). Avec ma famille, nous étions super bien à Paris. Le Parc m'adorait et j'adorais le Parc. Franchement, on m'a pris pour un fou. »
Enfin, quand on le questionne sur un retour à Paris ou Marseille, il se montre réaliste et reconnaît qu'il doit beaucoup au PSG : « C'est Guingamp qui m'a mis le pied à l'étrier. Mais mes meilleurs souvenirs et mes meilleures saisons sont celles du PSG. Si je me suis fait un nom, je le dois en grande partie au PSG. S'imposer dans ce club où la pression est forte, où les objectifs sont élevés, c'est une fierté. En plus, j'aime beaucoup Guy Lacombe. J'ai gardé des contacts avec son staff que j'ai connu à Guingamp. Mais la page est tournée. Jouer au PSG ou à Marseille, ce serait trop compliqué. C'est irréalisable. »