Pierre Mutz, le préfet de police de Paris, a annoncé mardi que la partie basse de la tribune Boulogne, celle qui abrite les "indépendants", serait fermée dimanche pour le match du Paris-SG contre Toulouse, avancé à 15h00. Le match, prévu à 18h00 au départ, avait déjà été avancé à 17h00.
"La partie basse du kop Boulogne ne sera pas occupée dès dimanche y compris pour les abonnés et ce jusqu'à nouvel ordre", a précisé le préfet à l'issue d'une réunion du contrat local de sécurité de trois heures au lieu d'une habituellement. Les dirigeants du PSG, le préfet de police, le procureur de la République, des responsables policiers, et M. Caresche, maire-adjoint à la sécurité, étaient présents. L'interdiction concerne, d'après M. Mutz, "environ 2 000 personnes."
Afin d'éviter de nouveaux débordements, la préfecture a également décidé de classer ce match à "haut risque", une décision qui n'avait pas été prise lors de la réception de l'Hapoël Tel-Aviv, jeudi dernier. "C'est un match à haut risque compte tenu de ce qu'il s'est passé la semaine dernière. Il y aura d'importantes forces de police à l'intérieur et autour du Parc", poursuit Pierre Mutz qui n'a pas précisé le nombre de personnes mobilisées et qui a annoncé qu'il allait "doubler le nombre des interdits de stade et que cela représenterait plusieurs dizaines de personnes."
Cette décision d'interdire l'accès à la tribune des supporters de Boulogne a été désignée comme "la dernière chance" pour ces associations, selon Pascal Cherki, adjoint PS aux sports de la Mairie de Paris. "On dit aux associations de supporteurs du kop de Boulogne, c'est votre dernière chance, c'est la dernière sommation avant dissolution" des associations de la tribune de Boulogne, a-t-il précisé.
Du côté des supporters, les réactions sont variées. Après l'annonce du plan Sarkozy, certaines associations ont annoncé qu'elles envisageaient de procéder à une auto-dissolution, plutôt que d'avoir à subir les effets de la loi du ministre de l'Intérieur. D'autres groupes, plus radicaux, pourraient décider de manifester leur mécontentement aux abords du Parc des Princes avant, pendant et après la rencontre. Il n'est pas impossible d'envisager l'afflux de plusieurs interdits de stade. Le prochain match au Parc des Princes promet d'être tendu.