Désiré par Le Guen, il débarque juste avant la clôture du mercato d'hiver
Peguy Luyindula se doutait-il, le 14 janvier 2007, qu'il rejoindrait le club de la capitale à la fin du mois ? On peut subodorer que non, même si les difficultés rencontrées à Levante ne l'incitaient certainement pas à demeurer en Espagne. De là à se retrouver au PSG...
Cependant, l'arrivée de Paul Le Guen, le 15 janvier, a changé la donne. L'ancien coach lyonnais recrute tout d'abord Jérémy Clément - qu'il venait de côtoyer six mois durant aux Glasgow Rangers et qu'il avait déjà dirigé dans le Rhône -, avant de se pencher, quelques jours avant la fin du mercato hivernal, sur le cas Peguy Luyindula, lui aussi ancien protégé du Breton à Lyon. L'opération est finalement conclue le 31 janvier au soir : l'international français est prêté six mois par Marseille, avec une option d'achat qui sera automatiquement levée en cas de maintien du club de la capitale en Ligue 1.
Des débuts délicats
D'une certaine façon, le choix de Luyindula peut surprendre. Certes, Le Guen connaît ses qualités et sait l'utiliser. Certes, il avait réalisé une bonne saison 2005-2006 à Auxerre. Mais que dire de ses six mois à Levante ? 11 matches disputés, le plus souvent en tant que remplaçant, pour aucun but, le tout dans une formation de bas de tableau. Simple incompatibilité ou réelle défaillance ?
Quoi qu'il en soit, Luyindula doit attendre un peu avant de débuter sous ses nouvelles couleurs, puisque le 4 février, l'OM accueille le PSG. Or, les dirigeants marseillais ont passé un accord avec leurs homologues parisiens, obtenant d'eux l'assurance que le joueur qui leur appartient toujours ne sera pas sur la pelouse. Le natif de Kinshasa débute donc la semaine suivante, face à Monaco. Malgré un manque d'automatismes, il réalise une prestation encourageante, tout comme à Nancy et face à Athènes, où il délivre une passe décisive pour Frau. Mais dans le jeu, Peguy peine à prendre ses marques. Cela se ressent plus nettement lors des rencontres suivantes, notamment à Sedan, où il est le plus mauvais joueur sur le terrain. Suite à ce match, Le Guen l'envoie sur le banc et fait jouer Kalou, son principal concurrent en tant que deuxième attaquant.
Une fin de saison tonitruante
Mais l'Ivoirien ne s'impose pas et, après quinze jours de réflexion, l'entraîneur parisien décide de titulariser Luyindula à Lens, pour un match crucial. Bonne pioche, puisque l'ancien Strasbourgeois délivre une passe décisive pour Diané. La semaine suivante, face au Mans, c'est à son tour de marquer. Mais le meilleur est à venir. Face à Nantes, il est l'auteur d'un gros match : il provoque des fautes, réalise un gros travail sur le deuxième but de Pauleta - avec un jeu de corps parfait - et inscrit même la quatrième réalisation de l'équipe. La semaine suivante, à Toulouse, il est une nouvelle fois décisif en égalisant. Il se fait expulser assez stupidement à la fin du match et loupe la rencontre face à Lyon où, déjà, il semble manquer. Toutefois, il est sacré meilleur joueur et meilleur buteur du mois d'avril. Enfin, il participe aux trois derniers matches de la saison et se montre plutôt convaincant.
Quelques semaines d'écart et beaucoup de différences
Indéniablement, le Luyindula de février et le Luyindula de mai n'ont rien à voir. Lent, peu décisif, sans inspiration ni réussite, voire invisible à certains moments, le premier n'aura été qu'une pâle copie du second, qui aura manifesté une grosse qualité de conservation de balle, un jeu dos au but très utile, une certaine spontanéité et de la vivacité. Il reste encore des choses à améliorer - la précision des tirs et des passes notamment - mais Peguy Luyindula, s'il reste, devrait être l'un des hommes de base de Paul Le Guen la saison prochaine.
Les stats de Luyindula cette saison :
- 18 matches joués (14 en tant que titulaire), 1 225 minutes disputées.
- 3 buts (tous en Ligue 1), 2 passes décisives (dont 1 en Ligue 1).
- 3 cartons jaunes (tous en Ligue 1), 1 carton rouge (en Ligue 1).
- Moyenne annuelle PlanètePSG : 5,35.