Tactique des équipes :
PSG : Paul Le Guen a décidé de reconduire son 4-4-2 avec Digard milieu droit et NGog titulaire aux côtés de Pauleta en attaque. Première titularisation de Ceará en championnat.
Rennes : Malgré une légère incertitude, Wiltord était bien présent en attaque, accompagnant Briand. Au milieu, Thomert et l'ancien Parisien Jérôme Leroy animaient les ailes.
Bons débuts de Paris avant le but habituel de l'ancien de la maison
Le Guen voulait que ses hommes donnent tout et ne regrettent rien. Les Parisiens appliquent à la lettre et livrent un bon début de match. Une tentative de Digard du gauche n'inquiète pas Luzi (8e) mais les intentions sont là. Seulement voilà, le bloc défensif n'est pas encore au point et Leroy peut profiter d'un bon ballon de Wiltord pour filer au but et tromper Landreau d'une merveille de ballon piqué ! (0-1, 18e). Paris encaisse un nouveau but à domicile qui plus est de la part d'un ancien Parisien, Jérôme Leroy, habitué du genre.
Les joueurs de la capitale vont réagir par l'intermédiaire d'une tête de NGog trop piquée sur un coup-franc de Rothen (26e) et sur une belle action de Pauleta consécutive à un long dégagement de Landreau mais le Portugais, après pourtant un bon contrôle dans la surface, est repris in-extremis par Luzi (32e). Les attaques parisiennes sont beaucoup trop désordonnées, il n'y a pas assez de mouvements autour du porteur de ballon, ce qui amène inévitablement un déchet monstre dans la construction du jeu. La mi-temps intervient sous les sifflets nourris du Parc...
Paris revient mais sombre ensuite
Revenus avec de bien meilleures intentions, les Parisiens se positionnent plus haut pour gêner la relance rennaise. Chantôme et Armand ne cadrent pas leurs tentatives (47e, 48e) alors que Rennes réagit par Briand qui voit sa tentative sauvée sur sa ligne par Camara (50e). Malgré tout, Paris est mieux et va réussir à revenir. Suite à un centre de Digard, NGog remet de la tête pour Ceará, étrangement esseulé à l'entrée de la surface. Le Brésilien reprend du droit et trompe Luzi, qui ne peut qu'effleurer la balle ! (1-1, 57e). Un regain d'optimisme parcourt le Parc et les supporters haussent le ton. Les entrées de Diané et Frau vont permettre aux locaux de mieux se trouver. Mais une équipe se construit d'abord sur une bonne base défensive et l'équipe parisienne ne l'a pas. En contre, Leroy sert sur un plateau Briand qui échappe à la sortie de Landreau et vient doubler la mise pour les siens... (1-2, 73e). La stupeur est totale dans le Parc qui se met à siffler ses propres joueurs. Le but de Wiltord à quelques minutes de la fin clôturera ce spectacle pathétique, encore une fois sur un contre rondement mené où on se demande encore où sont passés les défenseurs parisiens... (1-3, 83e).
Paris n'a pas encore trouvé la formule magique pour gagner au Parc. Et a ce rythme-là, cela risque de durer longtemps car Lyon se profile à l'horizon du côté de la Porte de Saint-Cloud...
Une équipe sans caractère, Le Guen et Cayzac tirent la sonnette d'alarme
Cette prestation n'était pas la meilleure manière d'honorer la mémoire de Francis Borelli. Alain Cayzac a du des mots durs après la rencontre : "Je suis préoccupé et horriblement déçu. Ce n'était pas la soirée de faillir (hommage à Francis Borelli) et si un joueur a peur de jouer au Parc, il faut qu'il fasse un autre métier. On n'a pas le droit d'avoir peur si c'est la peur qui explique ce résultat. (...) C'est l'équipe adverse qui fait le jeu alors qu'on est à la maison, ce n'est pas normal. Je ne suis pas sur qu'il y ait une haine de la victoire et une soif de vaincre chez certains joueurs". Paul Le Guen est apparu découragé sur son banc pendant la rencontre et cela s'est prolongé devant les micros : "On a l'impression que les choses tombent dès qu'on encaisse un but. Je pensais qu'on pouvait gagner le match, j'y croyais mais on a montré trop d'insuffisances. (...) Je n'ai pas envie d'abandonner, les joueurs sont censés jouer comme je le demande et je pense que le problème est dans le comportement, dans le caractère car je pense me faire comprendre des joueurs. A eux de démontrer qu'ils sont capables d'y arriver sinon on fera appel à des joueurs plus capables".
Il est temps maintenant de joindre la parole aux actes. Prochain match dans deux semaines à Valenciennes avant l'accueil de Lyon, une semaine plus tard...
