Edel a rapidement quitté son pays natal, le Cameroun : "Je jouais au foot dans mon quartier et, à 15 ans, un agent m'a proposé de m'emmener en Arménie. Il m'a dit que l'Arménie était comme l'Europe occidentale. Je suis parti avec deux autres Camerounais."
Cependant, la description ne correspond pas à la réalité. Edel signe tout de même au Pumyk Erevan, le club le plus puissant du pays. "Les dirigeants m'ont dit qu'ils me formaient pendant six mois et qu'après ils me trouveraient un bon club", se souvient Edel, qui parle cinq langues (français, anglais, arménien, russe, roumain). Mais une fois de plus, la réalité est autre. Pis, Edel est même obligé de porter le maillot arménien, avec lequel il joue deux fois. "Si je ne faisais pas ce qu'on me disait, je ne sais pas ce qui se serait passé", avoue le troisième gardien du PSG, qui a demandé à la FIFA d'effacer ses capes avec l'Arménie.
En 2004, le natif de Yaoundé effectue des essais à Marseille, au PSG et à Bordeaux, où il est retenu comme stagiaire. Mais les dirigeants arméniens ne s'entendent pas avec leurs homologues girondins, et Edel ne rejoint pas la France. Quelques mois plus tard, il signe en Roumanie, avec l'aide d'un agent. Edel reste deux saisons au Rapid Bucarest mais doit quitter le club à cause du racisme.
C'est au PSG, donc, que le gardien a décidé de poursuivre sa carrière. Sous contrat jusqu'en 2009, il pourrait être prolongé car les dirigeants parisiens semblent très satisfaits de ses performances. Edel pourrait même devenir la prochaine doublure de Landreau, après le départ d'Alonzo, très certainement dans six mois.