Au moment de pénétrer sur la pelouse du Parc des Princes, la première fois en match officiel depuis un 16e de finale de Coupe de la Ligue contre Lorient (3-1), le 20 septembre 2006, Jérôme Alonzo a ressenti une joie intense : "Mon cœur battait très fort. J'ai éprouvé les mêmes sensations que pour mon premier match en pro, il y a dix-huit ans. J'avais oublié à quel point c'était à la fois dur et bon. Cinq cents jours sans jouer ! Vous vous rendez compte ? Le côté difficile, c'est ce but magnifique d'André que j'encaisse. Avec Bernard Mendy, on marque un temps d'arrêt, car on pense qu'il y a une faute de Frédéric Mendy sur lui. Le bon, outre le succès, c'est d'avoir un bel arrêt à effectuer en début de rencontre qui permet d'être immédiatement dedans et d'évoluer avec confiance ensuite."
Au sujet de ses partenaires d'un match, les Sakho, Mabiala, Ngoyi, Sankharé et Arnaud, le gardien de but ne tarit pas d'éloges et se veut un brin protecteur : "Ce sont des petits rebelles, des petits cons (sourires) ! Non, ce sont de vrais amours, même s'il faut sans arrêt être derrière eux. On les avait qualifiés d'équipe C, ce qui n'était pas très sympa (NDLR : référence au titre d'un article paru dans "L'Equipe" hier). Cela les a touchés et ils ont super bien réagi, alors je suis très fier d'eux. En particulier du jeune Maxime Partouche, entré en fin de match et que j'aime beaucoup."
Justement. Que pense un briscard de 36 ans de ce jeune joueur, qui n'a pas encore 18 ans ? "Il est adorable, bien élevé et respectueux. Surtout, il représente exactement ce que le public veut et c'est pour cela qu'il a été acclamé d'emblée : un mec qui rentre dedans, qui fait mal à l'adversaire, ne pleure pas sans arrêt auprès de l'arbitre. Il a montré de réelles qualités dans le jeu, mais bien sur, s'il s'enflamme, c'est qu'il n'a rien compris."
Avec la fin de saison terrible qui s'annonce en championnat, Jérôme Alonzo espère-t-il conserver une place de titulaire de Coupe de France ? Réponse évidemment toute politique : "Pour la suite, je n'ai reçu aucune promesse du coach concernant une titularisation en quarts de finale. On verra bien. Pour l'instant, j'ai eu un peu de bonheur et je pense que je le mérite."