En ce qui concerne la fameuse affaire de la banderole, le ministère de l'Intérieur reproche à l'association la proximité entre les supporters indépendants, auteurs du message, et des membres, voire des dirigeants, des Boulogne Boys. Une proximité qui aurait favorisé la réalisation des onze morceaux de tissus distribués à autant de supporters et le transport de ceux-ci dans les travées du Stade de France. "Sans la fourniture de moyens accordée par les Boulogne Boys et sur laquelle ils savaient pouvoir compter, il est certain que les indépendants n'auraient pu mettre leur projet à exécution", précise une note réalisée par les Renseignements généraux. Une connivence qui va jusqu'à l'implication. En effet, l'un des membres du bureau des Boys, actuellement placé sous contrôle judiciaire, a reconnu avoir introduit un des fragments de la banderole.
Plus généralement, Beauvau reprocherait à l'association, la plus ancienne installée dans le virage Boulogne du Parc des Princes, des actions violentes contre des "personnes physiques" et des "agissements d'incitation à la haine et à la discrimination." "Depuis des années, des membres des Boys sont impliqués dans des actes de violence, souvent des batailles rangées prenant la forme de "véritables actions commando" à l'encontre d'autres groupes d'ultras parisiens ou de clubs adverses, de supporteurs lyonnais, stéphanois ou bordelais", affirme le quotidien. Enfin, Michèle Alliot-Marie met clairement en cause les responsables des Boys. "Loin de jouer le rôle de modération ou de discipline qui devrait être le leur, les animateurs de l'association ont à plusieurs reprises revendiqué des actions violentes, tendant ainsi à exacerber les passions." Reste à la commission à donner son avis. Celui-ci sera émis d'ici une dizaine de jours au maximum. Le ministère de l'Intérieur prendra ensuite sa décision.