C'est en ces termes que s'est justifiée la locataire de la place Beauvau au sujet de la dissolution des Boys, mais aussi de La Faction, un groupe de supporters du FC Metz : "J'ai signé les décrets de dissolution administrative et ils ont été transmis au Premier ministre. Je les ai voulues à la fois rapides et fermes. Elles sont la démonstration de ma détermination et je suis décidée à combattre toutes les formes d'insécurité et de violence dans le sport."
"Depuis 1995, beaucoup de progrès ont été faits dans la sécurisation des événements, notamment grâce aux interdictions de stade, mais les sanctions seront encore durcies dans le projet de Lopsi (Loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure) que je présenterai bientôt au Parlement", a-t-elle poursuivi.
Cette décision intervient au lendemain de l'avis favorable rendu par la commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives de dissoudre le groupe de supporters créé en 1985 et revendiquant 800 membres environ. Les motifs invoqués sont la fabrication d'une banderole "incitant à la haine et à la provocation" lors de la finale de la Coupe de la Ligue, le 29 mars dernier, acte faisant suite à "de très nombreux incidents survenus lors de cette saison et au cours des saisons précédentes". Ces incidents ont mis "en cause des supporteurs du PSG, membres de l'association des Boulogne Boys".
Trois nouveaux supporters placés en garde à vue
Nous avons appris par ailleurs que trois supporters ont été placés hier en garde à vue. Les trois personnes seraient proches des Boulogne Boys et sont soupçonnées d'avoir participé au déploiement de la banderole, ce qu'elles nient farouchement. Six personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de cette affaire. Elles risquent un an d'emprisonnement, 15 000 euros d'amende et trois ans d'interdiction de stade.