Tactique des deux équipes
PSG : Le Guen est revenu dans un système en 4-5-1, Hoarau étant seul devant, épaulé par Sessegnon derrière lui et Rothen et Giuly sur les ailes.
Saint-Etienne : Roussey a fait tourner en laissant Gomis, Feindouno, Payet et Matsui sur le banc. Ilan et Gigliotti menaient l'attaque forézienne.
Hoarau croque, le miracle Dabo
Dès l'entame de la partie, Paris voulait se mettre à l'abri comme lors de ses trois dernières rencontres. Sans la maladresse de Hoarau, le PSG aurait pu déjà penser à défendre son acquis. Mais sur un centre de Ceará, le Réunionnais manquait inexplicablement la cible (4e). Et au moment où Paris était bien entré dans la partie, un coup du sort allait l'assommer. Sur une touche, Matuidi remisait sur Dabo. Le latéral stéphanois prenait sa chance à plus de 20 mètres et trouvait la lucarne de Landreau, qui effleurait le cuir (1-0, 15e) ! Les Parisiens ne parvenaient pas à réagir et auraient pu encaisser un deuxième but si la barre de Landreau n'avait pu stopper la tentative d'Ilan (27e). Quant aux Parisiens, leur manque de réaction rappelait certains moments de la saison dernière. Et leur manque de complicité également, à l'image de cette mésentente entre Hoarau et Giuly alors qu'ils étaient en bonne position (42e).
Aucune réaction en seconde période, le coaching « à la Luis » de Le Guen
Paris comptait trop sur ses individualités en seconde période. Sessegnon était le véritable chef d'orchestre de l'équipe mais les solistes tels Giuly, Rothen ou le très effacé Hoarau ne suivaient pas. L'entrée de Kezman permettait à l'équipe de passer en 4-4-2. Mais voyant son équipe incapable de porter le danger dans la surface adverse, Le Guen décidait de complètement déstabiliser ses joueurs en replaçant Makelele en défense, se privant d'un récupérateur, Clément étant sorti. Les Stéphanois étaient logiquement les plus dangereux mais Gomis (65e) ne trouvait pas le cadre. Paris réagissait mais Hoarau manquait de lucidité devant Viviani, après pourtant une merveille d'ouverture de Sessegnon (77e). Les hommes de Roussey se montraient les plus menaçants en fin de match mais les attaquants s'avéraient maladroits. Paris ne reviendra pas et revient à la raison...
Paris n'a pas changé et redescend un peu de son nuage
Cette rencontre à Geoffroy-Guichard était un véritable test en déplacement. Mais globalement, les Parisiens ont déçu. Même si Makelele n'a cessé d'aboyer derrière ses partenaires, rien n'y a fait et Paris s'incline pour la deuxième fois en championnat. Comme chantait Julio Iglesias, « (Paris) n'a pas changé». Quand il a fallu confirmer, il est toujours revenu à la raison et va devoir convaincre sur la durée. Les médias ont été étonnamment cléments avec le club tout au long de la semaine mais le grand Paris n'est pas encore pour aujourd'hui.
Désormais, un match de Coupe de la Ligue attend Paris mercredi à Monaco. Une rencontre qui devrait être mis de côté, Le Guen devant faire tourner son effectif. Car samedi, le promu Grenoble viendra au Parc sans complexe.
