Dirigeant historique du PSG, Alain Cayzac se dit déçu des moments difficiles du club, mais il refuse d'être résigné. "C'est extrêmement dur, entre l'absence de résultats et des événements extra-sportifs dramatiques. e club a des atouts et des fondations solides. Il faut se battre, comme le font très bien les dirigeants actuels", a-t-il expliqué. Pour sortir de la panade, Paris doit miser sur une stabilité au niveau de sa direction et de ses actionnaires. "Pour réussir, il faut avant tout de la stabilité, ce qui est le cas des cinq ou six premières équipes du championnat. Colony a mis 80 millions d'euros et je ne suis pas sur qu'il puisse mettre beaucoup plus d'argent aujourd'hui. Il faut donc ouvrir le capital. Mais trouver de nouveaux partenaires dans le contexte actuel, c'est très difficile. Et il faut absolument que Colony gagne la concession du Parc des Princes", a-t-il rappelé, inquiet pour l'avenir du club, mais confiant quant aux intentions de Colony Capital.
La question de la concession du Parc des Princes, centrale selon Cayzac, doit faire comprendre la volonté de l'actionnaire principal de faire en sorte que le PSG continue de jouer dans son enceinte historique. "Je suis peut-être un supporter de base mais, pour moi, le PSG qui ne joue plus au Parc, ce n'est plus le PSG", a-t-il lâché.
L'ancien président parisien (de 2006 à 2008) a profité de l'occasion pour soutenir Robin Leproux dans sa fonction. " Ce qu'il fait est courageux et intelligent. Ne pas faire appel sur un huis clos, c'est symbolique mais il a eu raison de le faire." Cela dit, l'homme de 68 ans reconnaît la difficulté de la tâche, surtout que Leproux n'est pas aidé par certains de ses confrères. "Il faut arrêter d'exciter les gens, comme M. Dassier en décidant de ne pas venir à Paris alors qu'il a assisté à toutes les réunions d'organisation du match. Je ne comprendrai jamais les gens qui mettent de l'huile sur le feu en des temps dramatiques. Le PSG a des torts mais il faut aussi nous aider un peu", s'est-il insurgé, n'acceptant pas tout le tapage médiatique dont le club parisien a été l'objet ces dernières semaines.
Malgré tout, Alain Cayzac est conscient que la mauvaise réputation du PSG n'est le résultat des méfaits d'une minorité. "le Paris Saint-Germain est en danger. A la mort de Julien Quemener (en 2006), j'avais déjà déclaré au perron du ministère de l'Intérieur que le club pouvait mourir. Là, c'est la même situation. Il faut continuer à communiquer avec les associations de supporters et être sans pitié avec les voyous qui viennent pour foutre la merde. Ils vont tuer le club. On doit pouvoir éradiquer ce fléau qui concerne une infime minorité des 40 000 spectateurs du Parc des Princes." Ainsi, il propose d'être plus sévère dans les sanctions prises contre les fauteurs de troubles et regrette que tous les supporters parisiens soient incriminés dans les médias et dans l'opinion publique. "Il faut aller plus loin dans la répression, sans jeter l'anathème sur tous les supporters du PSG."