Le divorce entre Luc Dayan (à gauche sur la photo) et Colony Capital, qui avaient fait un temps cause commune en dépit de projets initiaux différents, est intervenu le samedi 8 avril. Sébastien Bazin (à droite sur la photo), patron européen du fonds américain, s'est lassé d'attendre un accord des Qataris.
Mais Bazin aurait pris la décision de racheter "seul" le PSG un peu plus tôt dans la semaine. Dans cette optique, il a contacté Alain Cayzac le samedi pour lui proposer le poste de président, une charge que l'ancien d'Havas ne pouvait refuser.
Dayan écarté par Canal + pour cause de désistement qatari, un nouveau concurrent s'était pourtant lancé dans la course : un groupe d'investisseurs français, mené notamment par Marc Eisenberg et Simon Azoulay. Conseillés par Jean-Claude Darmon, ils avaient mis au point un projet sportif qui s'appuyait sur une personnalité inattendue, Henri Emile, le superintendant des Bleus.
Le dimanche 9, les représentants de Canal + rencontrèrent séparément les deux concurrents dans les locaux de la banque Lazard. En quelques heures, Sébastien Bazin avait organisé un nouveau tour de table en s'associant au fonds d'investissement Butler et à la banque Morgan Stanley.
Même si différents critères ont été étudiés par Bertrand Méheut et ses conseillers (les repreneurs devaient absolument être capables d'assurer la pérennité du club)), il semble que le prix de rachat ait pesé lourd : alors que Luc Dayan proposait 40 millions d'euros et l'alliance autour de Colony Capital 41, Eisenberg et ses amis s'en tenaient à... 20 !