C'est donc un grand soulagement de voir le club de la capitale rester parmi l'élite, et ce grâce à un groupe qui a su se souder pour ne pas plonger : "Je pense qu'il est primordial d'avoir un comportement le plus irréprochable possible. Je pars du principe que le travail paye sur le long terme. Et dans les situations difficiles, il faut être encore plus exigeant. Il faut le moins possible prêter le flanc à la critique. Chaque élément peut s'avérer beaucoup plus nocif. Si tout va bien, on peut faire un peu tout ce qu'on veut. Mais quand ce n'est pas le cas, il faut se préparer et emmagasiner le plus de confiance possible. Ceci étant, ce qu'on a réussi à faire, c'est trouver une unité. Ça nous a permis d'agir ensemble, de faire front et de pouvoir s'en sortir."
Une réussite qu'il attribue plus aux compétences de Paul Le Guen qu'à sa réelle connaissance du club : "Il a fait en sorte que tout le monde aille dans la même direction. C'est important. Quant à sa connaissance du club, je ne crois pas à ça. Quand tu es parti d'un club depuis plusieurs années déjà, il y a des choses que tu ne maîtrises plus."
Venir à Paris pour jouer le maintien était une situation complexe à gérer qu'il n'avait pu imaginer en signant ici : "On est des êtres humains. On n'est pas infaillibles. Moi le premier. Je savais peut-être appréhender certaines choses, c'est vrai. Quand on n'a jamais joué le maintien, surtout dans un grand club où ce n'est évidemment pas l'objectif de départ, il y a une pression importante. C'est une situation difficile. Si la dynamique est négative, la moindre erreur peut couter très cher et te faire perdre le match. A l'inverse, quand elle est positive, l'équipe peut inverser la tendance."
Malgré tout, il assure que le climat resta toujours très sain entre les joueurs et seuls les incidents extérieurs vinrent le mettre à mal : "L'ambiance a toujours été la même. Il n'y a pas eu spécialement de cycles. Mais ce qui s'y passe doit y rester. Encore plus à Paris, avec toute la pression qu'il y a autour. Il faut encore plus protéger le groupe. Il faut être très vigilant sur ce qu'on peut dire. Ce qui est difficile, c'est quand d'autres intérêts que le foot entrent en ligne de compte. On a eu toute une période où la pression venait de partout. A un moment, le climat était un peu malsain. Ce n'est pas ça le football."
Sur un plan plus personnel, il avoue être ravi de la saison qu'il vient d'accomplir : "Je suis content de ma saison. Mais demain, je me dis que je repars de zéro. Bon, pas tout à fait de zéro, je l'admets. Mais je m'efforce à chaque fois d'être à la hauteur et d'être régulier. C'est une perpétuelle remise en question. En plus, je suis à un poste où je ne peux pas tricher. Je ne peux pas m'appuyer sur les autres. C'est impossible. La pression est permanente : on a toujours une responsabilité particulière sur les épaules. La moindre erreur est payée cash et tout le monde s'en souvient pendant très longtemps. Encore plus à Paris."
Une évolution positive dont il souhaite tirer profit pour chercher une place de titulaire en Equipe de France : "Tous les ans, je passe des caps. Tous les ans, j'emmagasine de l'expérience. Cette année, ça se voit encore plus car j'ai changé de club et je me suis imposé dans un autre contexte. Il y a eu une pression de folie et il a fallu répondre présent. Pour moi, c'était super enrichissant. C'est une année qui aura été très importante. Je suis venu à Paris pour jouer le haut du classement et la Coupe d'Europe. Mais cette saison, que ce soit au plan médiatique, au plan de la pression et de la préparation des matchs, je pense m'être encore rapproché de mon but : l'équipe de France."
Quant à la saison prochaine, il ne préfère pas déjà s'y projetter, éprouvant d'abord le besoin de souffler après la terrible année qui vient de s'écouler : "On aura tout le loisir d'en reparler. Chaque chose en son temps. Il faut d'abord faire le bilan de tout ce qui s'est passé et puis partir en vacances. Il y aura une intersaison, avec des changements. On verra. J'ai besoin de couper, c'est important."