Condamné l'an dernier à six mois d'interdiction de stade, Pascal admet que les peines prononcées contre certains supporters ont modifié leur comportement même si certaines ont été excessives : "La multiplication des interdictions de stade a calmé beaucoup de hooligans, moi y compris. En ce sens, la répression policière a fonctionné. Mais il y a également eu des erreurs judiciaires. De nombreux procès ont été gagnés contre des supporters dont l'interdiction de stade n'était pas justifiée."
Le hooligan apporte ensuite la confirmation que le PSG a bien pris le taureau par les cornes pour lutter contre la violence au Parc des Princes : "Désormais, le club nous fiche. Depuis l'intersaison, il faut donner une photo pour acquérir un abonnement. Certains des plus violents n'ont pas voulu communiquer leur nom et leur photo et ne se sont pas abonnés. Avant ils achetaient des places à l'unité ou se prêtaient des cartes pour contourner ce problème (note du "Parisien": il faut aujourd'hui présenter sa carte d'identité pour acheter une place à Boulogne). Et à cause des tourniquets, on ne peut plus forcer l'entrée du stade."
Pascal livre enfin son analyse de l'évolution du hooliganisme. Il est partagé : "La répression n'empêche pas les affrontements. Il y aura toujours des incidents. A Paris, il y a un potentiel de violence énorme même si ce ne sera plus jamais comme avant. C'est devenu trop risqué. Aujourd'hui, les policiers rentrent même dans le Kop de Boulogne pour interpeller l'auteur d'un salut nazi ou celui qui a allumé un fumigène, par exemple. C'était impensable avant."