Cet été, l'équipe avait fait bonne figure, notamment lors de l'Emirates Cup : "La préparation s'était très bien passée, avec des matches amicaux plutôt convaincants. Que ce soit face à des formations de Ligue 2 ou bien lors de l'Emirates Cup, nous avons obtenu de bons résultats. La saison partait sur de bonnes bases, nous étions optimistes pour la suite."
Pourtant, le PSG perdait son premier match de la saison dès la troisième journée, au Parc des Princes face à Lorient : "Après une première période qui semblait confirmer notre bonne préparation d'avant-saison, la deuxième mi-temps contre Lorient nous a fait très mal, avec trois buts encaissés en l'espace de vingt minutes. Cette deuxième mi-temps a participé au doute qui s'est installé dans la tête des joueurs lors des matches à domicile. Pourtant, Lorient avait réalisé le match parfait ce soir-là, laissant passer l'orage en début de match avant de profiter d'une baisse de régime de notre part. Il y a donc la valeur de l'adversaire et aussi une jeune équipe du PSG, peut-être trop perméable au doute, surtout à domicile."
L'équipe pensait cependant redresser la barre après son succès au Mans (2-0), fin aout : "Nous pensions que cette victoire allait être le déclic tant espéré. Le PSG avait été convaincant ce soir-là face à une équipe mancelle qui restait sur une victoire à Monaco. Je pensais qu'on avait de bonnes raisons d'y croire après ce succès, surtout étant donné la manière dont il avait été acquis."
Mais Paris a multiplié les contre-performances, ce qui a incité Le Guen à intégrer massivement les jeunes, notamment à Valenciennes : "Le match contre Rennes m'a incité à prendre cette décision. Avant cette rencontre, je comprenais la difficile situation dans laquelle se trouvaient les joueurs. Mais face à Rennes, j'ai ressenti une espèce de fatalisme chez certains cadres. J'ai donc souhaité provoquer un électrochoc face à Valenciennes. Ce choix a été le fruit d'une longue réflexion. Je me suis dit que c'était également l'occasion d'ouvrir l'équipe première aux jeunes et de voir ainsi ceux qui allaient pouvoir s'imposer. Ils sont rentrés sur la pelouse dans un contexte difficile et ont démontré qu'on allait très vite pouvoir compter sur eux. Aujourd'hui, David NGog et Loris Arnaud ont joué plus que les autres, mais je suis convaincu que Younousse Sankharé, Mamadou Sakho et Granddi Ngoyi seront de vrais bons joueurs pour le PSG. J'en suis absolument convaincu, et peut-être même dès cette deuxième partie de saison. Je n'ai aucun regret, car après Rennes j'avais le sentiment qu'il fallait faire quelque chose."
Malgré ce changement, le PSG n'est pas parvenu à remonter au classement, échouant même dans la zone rouge. Heureusement, la victoire à Saint-Etienne (1-0) avant la trêve permet à l'équipe de respirer un peu mieux : "Ç'a été un grand soulagement car nous avions absolument besoin de cette victoire. Elle confirme une première partie de saison contrastée, avec des résultats très décevants à domicile et un parcours à l'extérieur qui nous permet de nous maintenir à flot. Pourtant, nous abordons nos matches à domicile et à l'extérieur de la même manière. Je pense qu'il y a aussi une part de réussite qu'il ne faut pas ignorer. Nous sommes certes en danger, mais nous pouvons très vite nous mêler à la lutte."
Justement, pourquoi les joueurs ont-ils tant de mal au Parc des Princes ? "Il est aisé de comprendre pourquoi je suis tant attaché au Parc des Princes. J'y ai joué pendant sept ans et c'est un stade formidable pour le foot. Les matches et les mauvais résultats se succédant, il y a eu énormément de crispation de notre part. Notre relation avec le public s'est également détériorée. Pas mal de joueurs ont été marqués par tout cela, je pense notamment à Pierre-Alain Frau et dans une moindre mesure Peguy Luyindula. Ils étaient véritablement en difficulté au Parc des Princes. Je suis tellement attaché à ce stade que je ne veux pas parler de syndrome. Je souhaite simplement que les joueurs sortent de cet état là. Plus on va ressasser nos problèmes à domicile, plus nous allons être en difficulté. A nous d‘inverser les choses."
L'entraîneur parisien compte sur l'aide du public pour cette deuxième moitié de saison : "Nous vivons douloureusement car nous savons combien ils nous ont apporté en fin de saison dernière, à un moment très précieux pour le club. Nous espérons reconquérir très vite notre public, nous avons besoin d'eux pour obtenir des résultats durables à domicile. Nous n'allons pas lâcher !"