Sans même évoquer les carences techniques indignes de joueurs payés en dizaines ou centaines de milliers d'euros par mois, nous avons recoupé des informations qui nous laissent penser avec certitude qu'une partie des salariés de l'effectif professionnel ont fait le choix de se concentrer davantage sur la négociation de leurs transferts cet été que sur le sauvetage du Club.
Nous prenons acte de cet état de fait, que les lâches et les couards entendent bien que nous n'avons aucune forme de respect pour eux.
Le soutien que nous apportons tout au long des matchs est à destination de nos couleurs, de notre Club, de notre Ville. Si nous chantons c'est pour continuer à faire vivre l'idée que se faisait du Paris Saint-Germain un homme indomptable tel que Monsieur Francis Borelli, dont le match censé lui rendre hommage avait réussi à être terni par une performance indigne des joueurs, annonçant déjà le type de mentalité détestable qui a animé le groupe toute la saison.
Nous exigeons de la direction du Club qu'elle agisse avec une extrême sévérité envers ces traîtres. Le point commun que nous avons avec ces derniers est que nous souhaitons nous aussi les voir débarrasser le plancher dès que possible. Mais qu'ils le fassent après avoir abandonné le Club en Ligue 2 nous est inacceptable.
En conséquence, nous exigeons du Club qu'il annonce qu'il FASSE RESPECTER TOUS LES CONTRATS, même si nous descendons en Ligue 2. A ceux qui objecteraient que nous ne pourrions assumer la masse salariale, nous répondrons que nous considérons que cet effort sur les salaires se substituerait à celui d'un recrutement pendant l'été.
Cette revendication peut sembler à première vue contradictoire avec notre souhait de voir le groupe exploser à la fin de la saison.
En réalité, cette menace, s'il elle était mise à exécution par la direction du Club pourrait remplir les souhaits des joueurs et des supporters.
Prenant conscience qu'ils risquent de vivre avec nous les conséquences de leur incompétence, les joueurs pourraient vite élever leur niveau de motivation et se battre pour sauver leurs carrières (puisque se battre pour sauver le Club ne les concerne pas).
S'ils parvenaient à remplir cet objectif ils pourraient négocier leurs départs, mais si la descente se confirmait, ils seraient condamnés à descendre en enfer avec nous, quitte à passer une année sur le banc de la CFA pour les moins coopératifs.
Nous exigeons qu'Alain Cayzac tape du poing sur la table et qu'il cesse une seconde de plus de protéger ce groupe indigne de revêtir la tunique rouge et bleue à quelques exceptions près.
Les joueurs doivent se comporter en hommes et in fine devront assumer les conséquences qui incombent à leur statut de professionnels.
Dans un football moderne libéral et dérèglementé depuis l'arrêt Bosman, où seul le droit du joueur est pris en compte au détriment de toute notion réciproque de devoir, nous défendons le droit collectif du Club de se protéger face au comportement de mercenaire adopté par certains joueurs.
Les joueurs sont aujourd'hui débiteurs vis-à-vis du Club et de ses supporters.
La direction du Paris Saint-Germain doit faire respecter la part de devoir, y compris le devoir moral, qui lie les joueurs à leur employeur.
Quant à nous, Supras Auteuil, nous continuerons à assurer le soutien à nos couleurs tant qu'il sera mathématiquement possible de se sauver, mais il est impensable que nous restions les bras croisés, en silence, assis sur les décombres de notre passion et contemplant les responsables de ce drame fuir pour exercer leur activité sous des cieux moins fâcheux.
PARIS SAINT-GERMAIN 1970 ! A LA VIE A LA MORT !