Tactique des équipes :
Toulouse : Equipe classique alignée par Elie Baup, avec le retour de Jérémy Mathieu sur le flanc gauche de la défense. Fofana était préféré à Cetto dans l'axe central.
PSG : Paul Le Guen a surpris tous les observateurs en replaçant Armand en milieu défensif, dans un système en 4-3-3 privé de Rothen blessé et de Chantôme suspendu. En défense, Sakho prenait sa place à gauche, tandis que Pauleta était aligné en pointe.
Une première période rythmée, des intentions de part et d'autre
Les deux équipes, en lice pour le maintien, débutaient le match avec de bonnes intentions offensives, Pauleta s'illustrant le premier en frappant de peu au-dessus de la cage de Douchez (2e). Diané voyait ensuite sa tentative dans la surface contrée in extremis par Fofana (15e). Bien organisés, les Parisiens dominaient légèrement les débats face a une équipe toulousaine qui se montrait par à-coups. Landreau et Yepes se faisaient néanmoins des sueurs froides sur un long ballon à destination d'Elmander (20e).
Le match s'emballait : sur corner, la tête de Dieuze était captée in extremis par Landreau ; le contre était mené tambour battant par Diané et Pauleta, l'Ivoirien frappait au ras du poteau (25e), imité dans la foulée par Mansaré (28e), qui s'était auparavant joué de Ceará. Les locaux reprenaient des couleurs en fin de période : Elmander effectuait un superbe enchainement mais son tir s'envolait dans les tribunes (37e) ; Emana s'illustrait par un retourné acrobatique, pas assez appuyé pour inquiéter Landreau (45e+1). Enfin, après une déviation de la tête d'Elmander, Mansaré filait au but mais était déséquilibre par Camara (45e+3): la même faute que celle d'Hilton en finale de la Coupe de la Ligue, l'arbitre ne sifflant cette fois pas penalty. Les deux équipes rentraient aux vestiaire, à égalité au score et aux points.
Le TFC pousse, exploit collectif des Parisiens qui se font finalement reprendre...
Les Violets rentraient très fort en seconde période, et monopolisaient le ballon, cependant sans réussite dans la finition. Les Parisiens allaient profiter de la situation. Au plus fort de la domination des locaux, un engrenage intéressant se mettait en route sur le côté droit. Pauleta se jouait de deux joueurs toulousains et talonnait pour Cearà ; le Brésilien remettait en retrait pour Bourillon qui trouvait immédiatement Mendy dans la surface : l'ailier parisien ne se posait pas de questions et trompait Douchez d'une frappe sèche (0-1, 63e), donnant à son équipe un avantage inespéré.
Les joueurs de la capitale allaient se recroqueviller dans leur moitié de terrain, résistant tant bien que mal aux attaques toulousaines. On retenait son souffle sur un coup franc trop enlevé de Mathieu (71e), puis sur un de Paulo Cesar (86e) boxé par Landreau. Entretemps, une énorme occasion se présentait pour Diané : servi idéalement par Clément dans la surface, l'Ivoirien déchirait sa frappe du droit (80e). Les Parisiens pourront regretter cette occasion. En effet, alors que les vagues toulousaines déferlaient sur le but de Landreau, un énième centre d'Ebondo était dévié de la main par Yepes ; le ballon revenait sur Fofana, qui propulsait le ballon, dévié par le tacle de Camara, au fond des filets franciliens (1-1, 89e). Des échauffourées éclataient au bord du terrain, mais ne changeaient rien au résultat. Paris se contentera d'un point au gout très amer.
Une occasion en or qui s'envole, tout reste à faire
Si le club de la capitale met ce soir fin à une série de six défaites consécutives en déplacement, il peut cependant nourrir des regrets, sur un match où il aura paradoxalement peu brillé. La défense parisienne, quelque peu fébrile, aura surtout profité d'un manque de lucidité des locaux, jusqu'à cette fatale 89ème minute. Plus particulièrement, Ceará était trop souvent dépassé par les dribbles de Mansaré. En attaque, trop peu d'occasions, même si Pauleta s'est une nouvelle fois démené comme un beau diable. Malgré un joli but, Mendy n'est plus aussi percutant qu'avant, et Diané semble parfois trop facile. Côté satisfactions, on pourra retenir la tenue satisfaisante du milieu de terrain, avec notamment Armand seul devant la défense.
A égalité avec Lens et Toulouse (39 points), le PSG reste toujours en course pour le maintien, mais devra impérativement prendre un maximum de points, face à Saint-Etienne, puis à Sochaux. Les résultats des clubs concurrents seront particulièrement déterminants, mais les joueurs ne devront compter que sur eux-mêmes pour s'en sortir. Le suspense reste intense : on s'en serait pourtant bien passés.