Composition du PSG :
Alonzo – Ceará, Mabiala, Yepes, Armand (cap.) – Souza, Ngoyi, Chantôme, Sankharé – Luyindula, Arnaud.
Maîtrise pour Paris en première période mais peu d'occasions
Dans un stade de la Licorne plein comme un œuf, la première demi-heure était globalement dominée par les Parisiens supérieurs techniquement. S'ils étaient maîtres du ballon, les seules occasions du PSG intervenaient sur deux coups-francs de Souza mais l'un ne passait pas loin du poteau (2e) alors que l'autre était boxé par Benvegnu (23e).
Sous les chants parisiens qui dominaient largement les faibles kops amiénois, Paris maîtrisait jusqu'à la 33e minute. C'est en effet à ce moment-là que l'atmosphère devenait irrespirable après des gaz lacrymogènes envoyés par des CRS à l'extérieur du stade pour décourager certains supporters parisiens venus sans billets forcer l'entrée. Après une interruption de dix minutes, Amiens revenait revigoré et amenait le danger dans la surface parisienne mais grâce notamment à des interventions autoritaires de la charnière Yepes-Mabiala, Paris tenait bon.
Boli/Alonzo, ticket gagnant !
Au retour des vestiaires, les Parisiens rencontraient beaucoup plus de difficultés. Tout commençait par une passe involontaire de Bourillon vers Alonzo qui s'emparait du cuir. Le problème, c'est que l'arbitre monsieur Chapron a jugé que c'était une passe en retrait. Mais le coup-franc indirect de Buengo dans la surface ne trouvait pas la faille et Alonzo captait le ballon (49e).
Le remplacement de Yepes par Camara à la mi-temps perturbait la défense parisienne qui prenait l'eau. Les Amiénois procédaient par de longs ballons derrière l'arrière-garde des visiteurs, sentant la fébrilité des joueurs de la capitale. Pendant une bonne demi-heure, les Picards se montraient menaçants mais les tentatives de Buengo ou Buron ne trouvaient pas le cadre (57e, 69e). Entre temps, Alonzo s'était parfaitement envolé sur une reprise du même Buron (61e).
Laissant passer l'orage, le Paris Saint-Germain allait trouver l'ouverture sur une belle action. Yannick Boli, entré en lieu et place d'un Souza qui s‘est liquéfié au fil du match, combinait avec Luyindula, effaçait deux joueurs avant d'ajuster Benvegnu avec sang froid (0-1, 78e) ! Premier but en pro du jeune Boli qui allait fêter sa joie vers le kop parisien. Les Parisiens reculaient ensuite logiquement devant l'impuissance amiénoise jusqu'aux arrêts de jeu. La partie s'enflammait d'abord sur une frappe manquée de Buengo gêné par Mabiala (91e). Mais le tournant de la rencontre intervenait dans les ultimes secondes lorsque Fiorèse obtenait un ballon dans la surface et frappait de toutes ses forces. Tout le public se levait devant la tentative de « Fio » mais Alonzo, sur un dernier effort, allongeait son bras gauche et détournait le tir picard (94e) !
C'était bel et bien fini ! Alonzo, avec émotion, n'y croyait pas. Il allait célébrer la qualification, presque les larmes aux yeux, avec les supporters parisiens. Il aura bien droit à un dernier match sous les couleurs du PSG...
Qualification laborieuse mais Paris ira de nouveau au Stade de France
Malgré une bien pauvre prestation une nouvelle fois, les Parisiens se sont sortis d'une belle mésaventure grâce aux exploits de Boli et Alonzo. Beaucoup de joueurs ont déçu à commencer par le jeune Sankharé, affligeant de suffisance dans ce match et qui aura pratiquement tout raté. Souza n'aura été utile que sur coups de pieds arrêtés alors que son compatriote Ceará a été incroyable de fébrilité face au dénommé Buron. Luyindula aura été fantomatique jusqu'à sa bonne remise sur Boli alors que Chantôme aura souffert malgré une grosse combativité.
Paris disputera donc sa 10e finale de Coupe de France et accessoirement sa 8e finale au Stade de France, ce qui constitue un record bien évidemment et ce qui souligne le paradoxe de ce club bien particulier...
Désormais, tous les esprits sont tournés vers le Parc des Princes où va se dérouler un gros match samedi soir face à Saint-Etienne. Face à une formation en net regain de forme depuis quelques semaines, la rencontre s'annonce tendue. Pourtant, un succès demeure indispensable comme on aime à le répéter depuis des semaines. Mais cette fois-ci cela semble plus urgent que jamais...
