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Leclub PSG : Anciens : Interview de William Ayache

Publié le 19 Septembre 2005 à 23h35 par Dario
William Ayache défenseur lateral parisien lors de la saison 1986/87 revient en exclusivité pour PSG70 et PlanetePSG sur sa carrière.
PSG70 : Vous étiez un defenseur au jeu ultra-offensif, pensez-vous avoir influancé les defenseurs lateraux d'aujourd'hui ?
William Ayache
: Non, c'est l'évolution du jeu du latéral de participer au jeu et puis je venais d'une école où les defenseurs sont souvent offensifs (FC Nantes). Il y a eu Maxime Bossis, Michel Bibard ou Thierry Tusseau. C'était donc une continuité.

PSG70 : A l'aube de la saison 1986/87 vous rejoignez le PSG alors champion en titre. Comment avez-vous vécu cette saison ?
W.A
: On avait fait un super « Tournoi de Paris » mais la saison qui a suivi a été catastrophique. On sait qu'il est toujours difficile de confirmer après un titre de champion. A mon gout, l'équipe n'était pas équilibrée, il y avait trop d'attaquants (Halilhodzic, Rocheteau, Bocande, Vermeulen et Xuereb). Il (Gérard Houllier) s'est trompé au niveau du recrutement. Avec le recul, je me dis que je n'aurais pas du aller au PSG. Sportivement, ce n'était pas le meilleur choix mais je ne regrette pas, je n'en garde que de bons souvenirs et puis j'ai rencontré des gens formidables, que ce soit Guy Adam, Francis Borrelli ou Charles Talar.

PSG70 : Que pensez-vous des supporters parisiens ?
W.A
: Comme tous les supporters, ils sont chauvins, ils aiment leur équipe. J'ai toujours eu un faible pour le Parc des Princes. L'ambiance y est mysterieuse. Je suis toujours surpris par la drôle d'ambiance qui y règne lorsque le PSG gagne.

PSG70 : Pourquoi êtes vous parti du PSG après seulement une saison ?
W.A
: Bonne question... ( rires ). Ce n'est ni à cause des résultats, ni à cause de mes performances. J'ai même fait quatre bons mois mais je me suis blessé. Mon départ était du à des conditions économiques et puis il y avait beaucoup de défenseurs. Claude Lowitz, Philippe Jeannol, Thierry Bacconnier, Michel Bibard ou Franck Tanasi étaient des joueurs de qualité. L'offre de l'OM est arrivée et les dirigeants m'ont fait comprendre que je devais partir. Je n'ai pas vraiment pu décider.

PSG70 : Vous êtes passé du PSG à l'OM, la rivalité existait-elle alors ? Comment votre transfert a-t-il été perçu ?
W.A
: Elle n'était pas aussi grande. C'est vrai que ce n'était pas évident pour les supporters mais je n'ai pas vraiment ressenti de tension particulière.

PSG70 : Avez-vous été sifflé lors du PSG-OM suivant par le Parc ?
W.A
: Je ne m'en souviens plus vraiment et puis de toute façon, je n'y étais pour rien...

PSG70 : Quel est l'entraineur qui vous a le plus marqué durant votre carrière ?
W.A
: Coco Suaudeau m'a marqué au niveau de la conception du jeu et de ses idées. Sinon, Aimé Jacquet a aussi été un entraineur qui a compté pour moi lorsque j'étais à Montpellier.

PSG70 : Quel est votre meilleur souvenir footbalistique ?
W.A
: La Coupe du Monde bien sur. Même si j'ai gagné les Jeux Olympiques en 1984, la Coupe du Monde c'est l'aboutissement d'une carrière. J'ai pu cotoyer les plus grands joueurs.

PSG70 : Et votre plus grand regret ?
W.A
: [ Après une longue reflexion ] C'est de ne pas avoir toujours fait les bons choix sportifs.

PSG70 : Par rapport à votre venue au PSG ?
W.A
: Sportivement, c'est plus le regret de ne pas avoir signé à Bordeaux qui me voulait aussi plutôt qu'à Paris. Je sortais d'un club familial, j'étais jeune, je pense que Bordeaux aurait pu être le palier que j'ai sauté en signant directement au PSG. D'autant plus que Bordeaux a terminé champion cette saison là (1986/87). C'est vrai qu'avec le recul, j'étais trop jeune pour signer au PSG et même à l'OM aussi par la suite. Ce sont deux grands clubs, mais je ne regrette rien.

PSG70 : Vous avez connu neuf clubs pro durant votre carrière. Pourquoi cette instabilité ?
W.A
: Je ne sais pas, pourtant, je suis pour la continuité dans un club mais à chaque fois il y a eu des problèmes économiques,j'ai été prété ou je n'entrais plus dans les papiers de l'entraineur. Nous sommes des « sacs à patates », une monnaie d'échange... (rires)

PSG70 : Qu'avez-vous fait depuis la fin de votre carrière ?
W.A
: J'ai d'abord été à Cannes avec Luis Fernandez puis je l'ai suivi à Bilbao. Malheureseument, nous n'avons pas continué ensemble. Il m'a laissé sur le quai de la gare... Il était prévu que je le suive par la suite (au PSG). Je n'ai pas été déçu sur le fond mais plutôt sur la forme des choses. Mais bon, la page est tournée. Je suis aujourd'hui entraineur-manager des seniors du FC Mougins, un club amateur et aussi consultant TV pour Canal +. »

PSG70 : Aimeriez-vous un jour revenir au PSG dans le staff ?
W.A
: Bien sur, ça ne se refuse pas. C'est un grand club. C'est une question d'affinités avec les gens en place. Aujouourd'hui, j'aime le PSG, je suis ses resultats, j'aime beaucoup sa politique actuelle.

PSG70 : Rechaussez-vous parfois les crampons ?
W.A
: Oui, un petit peu avec les anciens de l'Equipe de France. Comme j'ai connu plusieurs clubs, j'ai plusieurs équipes d'anciens... (rires)

Propos recueillis par Mcsim pour PSG70 et PlanetePSG. Merci aux membres des forums PlanetePSG et Foot Nostalgie pour leurs questions.

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William Ayache

Né le 10/01/1961 à Alger

Parisien de 1986 à 1987 (30 matches)

Clubs successifs : Tarbes, Nantes, Paris SG, Marseille, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Nice, Marseille, Nîmes, Cannes

Internationl français : 20 séléctions

Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France 1979 (Nantes) ; Champion de France 1980 et 1983 (Nantes) ; Champion Olympique 1984 ; Vainqueur de la Coupe Intercontinentale 1985
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